Selon Wikipedia, "l'intercommunalité est le regroupement de communes ou de municipalités dans une structure légale en vue de coopérer(...)". Aussi, lit-on dans le site, la coopération locale se fait dans un ou plusieurs domaines "comme l'eau, les ordures, les transports, les infrastructures comme les piscines ou bibliothèques, le développement économique, l'aménagement ou l'urbanisme". En est un exemple l'entente Cadak-Car dans la région de Dakar, pour la gestion des déchets managers.
Pour autant, force est de noter que l'Entente ne profite qu'à la ville de Dakar. La preuve est cette grande opération, "Dakar Set Wecc", que vient d'initier la direction générale, sans doute avec la complicité de la Mairie de la capitale sénégalaise, pour le nettoiement et le désherbage des grandes artères. La preuve est évidemment la mise à l'écart de Rufisque dans cette opération, exclusivement réservée à Dakar. Or, tout le monde sait qu'au Sénégal, en matière de gestion des ordures, Rufisque souffre plus que Dakar. Rufisque est restée, depuis des lustres, une ville terriblement confinée dans une insalubrité qu'aucune forme d'intercommunalité n'a eu à régler.
Toute la problématique, qui entoure, anime et habite l'intercommunalité dont parle Khalifa Sall, est à ce niveau. Parallèlement, l'on se pose même des questions sur le maintien de l'Entente Cadak-Car, tout en prolongeant l'idée de procéder à son éclatement en deux entités autonomes : Cadak, d'un côté et Car, de l'autre. Plus qu'une idée, l'éclatement de l'Entente Cadak-Car se voudrait une priorité et une urgence. Ceci permettrait de mieux prendre en charge la gestion des ordures dans la ville de Rufisque et, la structure dirigeante à créer ne serait pas seulement une société de ramassage des ordures. La structure à créer pourrait également être une "structure à forte valeur ajoutée" et loger une "Société de Recyclage des Déchets Plastiques et de Fabrication de Sachets en Papier" qui, au minimum, créerait dix à quinze mille emplois, dans un Sénégal aujourd'hui fortement ancrée dans une actualité pour l'émergence et la création de richesses.
En ce sens, l'idée d'accompagner le "Plan Sénégal Émergent" par la mise en place d'un "OSCE" ne serait pas de trop. Comprenez par "OSCE" "l'Observatoire Sénégalais de la Communication pour l'Emergence"... L'Observatoire aurait pour mission d'identifier, de collecter, de traiter et de diffuser les données au sujet du PSE. Mais, Son objectif serait double. D'abord, il consisterait à amener les sénégalais à s'accorder sur l'essentiel pour l'émergence. Ensuite, l'objectif serait d'aider le Président Macky Sall à faire du Sénégal ce que le Président Abdou Diouf avait dit de la vallée du fleuve :"la Californie de l'Afrique de l'Ouest", à travers le PSE...
Pour ce faire, "l'Observatoire Sénégalais de la Communication pour l'Émergence" devrait fonctionner à l'image d'un Guichet Unique. Autrement dit, il devrait "être un vaste réservoir de données et d’analyse" et un levier si capital dans le processus de "californisation" d'un Sénégal qui voudrait se dire "pré-émergent " en 2025 et "enfin émergent !" à l'horizon 2035. Evidemment, un tel OSCE aurait droit de cité parmi les inputs de l'émergence attendue. Autant qu'avait tout dit le si célèbre Professeur français d'histoire économique, Dominique Barjot, au sujet de la fameuse "américanisation de l'Europe au 20ème siècle". Et la suite ne fut qu'une terre de merveilles, d'Est en Ouest... Au fil des ans et dans "le travail compétitif" surtout. Car, aller à l'émergence, c'est avant tout mettre l'accent sur l'organisation, la formation, l'information mais aussi et surtout sur la production à travers de fortes Pme et leur bonne répartition sur le territoire national dans le but de donner un sens économique à l'Acte III de la Décentralisation.