Je voudrais avant tout propos présenter mes excuses au Président de la République pour avoir emprunté cette voie pour crier mon désespoir. Il faut retenir que c’est inélégant de s’adresser ainsi à son Excellence, Institution de la République. Hélas ! C’est après plusieurs tentatives vaines que je me suis résolu à le faire.
La ziara annuelle de Ganguel s’est tenue comme de coutume les 5 et 6 Février 2014.
Cette grandiose manifestation s’est déroulée sans l’assistance du gouvernement : pas de Ministre ; ni de message ou d’attention particulière.
Quelle est la dimension de cette manifestation pour que les héritiers du Cheikh réclament à cor et à cri, avec autant de véhémence la présence des autorités étatiques au niveau central ? se demanderont certaines personnes ? Chercheraient-ils à se positionner ?
NENNI ! Cheikh Moussa CAMARA était non seulement un homme de DIEU exceptionnel, un saint, mais aussi un anthropologue, un sociologue, un historien, un astrologue, un pédagogue, un scientifique… Cette dimension, chez un être ne peut émaner que de la volonté divine. Sur terre, c’est une denrée particulière, rarissime.
C’est loin d’être de la fanfaronnade. Ses manuscrits disponibles depuis 1944 à l’IFAN (une infime partie) ont déjà fait le bonheur de plusieurs chercheurs à travers le monde et au Sénégal. Ils ont pillé, sans discernement, tous les ouvrages dans le seul but de s’enrichir, plagié les productions du CHEIKH sans sourciller, sans une déférence quelconque à son endroit.
VISONNAIRE, il l’a été. Son œuvre est plus actuelle que jamais. Elle traite de toutes les questions actuelles relatives à l’obscurantisme, le fanatisme et l’intolérance. Se référant aux manuscrits : « l’Islam et le Christianisme » ; » « Condamnation de la guerre sainte » ; « Dialogue inter-confrérique »… nous pouvons affirmer, avec force, que le Cheikh a été le précurseur du dialogue islamo-chrétien. La communauté tant nationale qu’internationale reconnaît aujourd’hui lui devoir énormément.
HOMME DE SAVOIR, il l’est resté « Zuhur Al Basatine », ouvrage prisé par tous les chercheurs du monde, traite avec courage, esprit critique, l’Histoire des peuples noirs d’Afrique. Sa documentation d’une impressionnante richesse, diversifiée et féconde, sa connaissance parfaite de cette société font de ce manuscrit de 1800 pages une production architecturale inégalable, une référence pour tout chercheur, pour tout intellectuel honnête. Notre société, en mal de modèles, trouve ainsi dans cet ouvrage des matériaux pédagogiques pour des apprentissages de qualité dans toutes nos institutions scolaires pour susciter et revivifier nos valeurs culturelles sans artifices.
HISTORIEN, il n’a pas d’égal dans ce domaine. De par sa démarche pédagogique, de chercheur avide de savoir, plein d’humilité et très ouvert à la critique, il a émerveillé et suscité l’admiration de ses collègues arabophones et francophones honnêtes. « La vie et l’œuvre d’El Hadji Omar » en est une illustration parfaite. Ses recherches, à travers l’itinéraire de cet immense homme de Dieu, monument de notre legs, aiguisent l’appétit de tant d’historiens pour se lancer dans l’infinie source de l’Histoire.
ASTROLOGUE, on le découvre. Un manuscrit, encore inédit, trône dans sa bibliothèque de Ganguel. Des schémas, des croquis et autres arabesques connus des grands scientifiques illustrent cet ouvrage. De la matière à étudier, à décortiquer, à cogiter ne ferait pas défaut ici.
HOMME DE DIEU, personne ne saurait lui contester ce titre. Cheikh Moussa CAMARA était le disciple de Cheikh Saadbou dont il était le préféré. Un poème que son maître a écrit pour exalter son don, son humilité, sa fidélité, témoigne de la place qu’il occupait dans la communauté Khadriya et dans le cœur de ce saint homme, petit-fils du Prophète Mohamed (PSL).
Des manuscrits traitant de la vie des Prophètes, du droit musulman et des prières complètent la panoplie.
LITTERAIRE, il le démontre par sa maîtrise de la langue arabe, par la grammaire que même des professeurs d’universités des pays arabes lui envient.
Un manuscrit traitant cette matière avec beaucoup de profondeur, digne des grammairiens agrégés, appelle de tous ses vœux qu’on vienne le secourir.
POETE, comme tous nos grands marabouts, il s’est illustré. Plusieurs poèmes sont aujourd’hui chantés par ses talibés à Ganguel lors des ziaras, par des artistes sur la scène nationale et internationale. Des poèmes à l’instar de Ronsard ou de Lamartine, de Senghor, de la Fontaine … où des leçons de morale, de sagesse concluent chaque thème.
Honnête, sincère et fidèle dans l’amitié, dans ses relations, il était lié à toutes les communautés, à toutes les races. Il était considéré de par sa large culture, son intelligence comme incontournable par les autorités coloniales. Ces dernières disaient sur sa fiche signalétique que Cheikh Moussa CAMARA était d’une intelligence hors du commun.
Elles lui ont fait plusieurs dons, plusieurs propositions toutes alléchantes (jusqu’à Iman à la mosquée de Paris) que le CHEIKH a poliment décliné arguant que son seul souci et son seul objectif étaient de se consacrer à Dieu et écrire tranquillement ses manuscrits. Livrer son savoir ; prévenir les conflits inter-religieux et ou inter-confrériques ; éduquer la société afin de se départir de ses artifices subjectifs ; instaurer le goût du travail (agriculture) ; développer des relations saines et une amitié profonde entre les communautés ; montrer le rôle exact (fondamental) du marabout dans notre société … demeuraient autant de missions pour cet homme de Dieu. Ses rencontres avec les grands marabouts de sa génération l’ont conforté dans cette attitude. En effet, tous se sont tournés vers la création de « Daras » pour s’opposer la « mission civilisatrice » du colonisateur. C’était la seule façon de remporter une guerre contre les forces coloniales en imprimant dans l’esprit et le cœur de nos citoyens le Coran. Cette bataille fut remportée haut la main. Sa stratégie qui consistait à libérer ses talibé pour la création d’autres sites religieux a permis d’essaimer à travers le pays au grand dam du colon qui n’a vu que du feu.
C’est cet homme, dont la dimension est encore méconnu tant elle est incommensurable qui suscite rage et désespoir chez ses petits-fils. Négligé, sous-estimé par tous les pouvoirs qui se sont succédés au Sénégal, Cheikh Moussa CAMARA mérite plus d’attention, plus de respect, plus d’assistance pour son legs.
Le Président de la République Maky SALL, originaire du Fouta, n’a pas ce droit, lui, il a l’obligation supplémentaire de sauver ces manuscrits qui sont aujourd’hui dans un état de dégradation très avancé. Ce serait également un honneur, une fierté pour lui, de prouver à la face du monde, qu’un Sénégalais de souche a fait montre d’un savoir aussi immense, aussi important et utile pour l’humanité, à l’instar de beaucoup de savants du monde , célébrés chaque année, dont des récompenses portent le nom et qui ont fait moins que le CHEIKH. Aucun lycée, aucune Université, aucune rue ne porte son nom. C’est un crime, un sacrilège.
C’est le souci majeur également de l’actuel Khalif Thierno Mouhamadou Bassirou CAMARA qui s’active sans ménagement pour populariser les œuvres du CHEIKH dans les conditions les meilleures.
Le souhait fondamental de la famille est de sauver près de 200 manuscrits par la construction d’une bibliothèque digne de ce nom, bien équipée. Nous sommes très loin des préoccupations d’intellectuels opportunistes à l’image peu reluisante de Iba Der THIAM. Il ne s’agit pas aujourd’hui de jeter les cendres de ses manuscrits à la mer après les avoir pillés à l’IFAN. Le CHEIKH, en remettant en 1944 des copies à l’IFAN, avait pour souci majeur, de susciter au sein du monde intellectuel sénégalais, africain, à travers le monde, des réactions pour approfondir ses recherches et non de créer des vautours à la recherche de l’argent facile. Certes, c’est faire preuve de lapalissade en affirmant que Cheikh Moussa CAMARA est incontournable dans la mission de reconstituer l’histoire de l’Afrique. Les colons l’ont déjà dit. La tâche première était d’impliquer la famille qui possède les manuscrits dans tous les travaux d’amont en aval, de donner la place qu’il mérite au sein du peuple des historiens.
Je réitère mon interpellation avec beaucoup de respect au Président de la République Maky SALL pour une audience urgente afin de sauvegarder ce trésor inestimable pour l’humanité toute entière.
C’est un cri de cœur, un cri de désespoir pour que Cheikh Moussa CAMARA retrouve son trône doré dans le gotha des marabouts sénégalais, des plus grand penseurs de ce monde moderne.
Que Dieu Tout Puissant nous assiste dans sa miséricorde.
Ismaïla CAMARA Ibn heikh Hadramé CAMARA Ibn Cheikh Moussa CAMARA
Tel : 77 665 66 37 Porte-parole du Khalif et de la famille de Cheikh Moussa CAMARA
La ziara annuelle de Ganguel s’est tenue comme de coutume les 5 et 6 Février 2014.
Cette grandiose manifestation s’est déroulée sans l’assistance du gouvernement : pas de Ministre ; ni de message ou d’attention particulière.
Quelle est la dimension de cette manifestation pour que les héritiers du Cheikh réclament à cor et à cri, avec autant de véhémence la présence des autorités étatiques au niveau central ? se demanderont certaines personnes ? Chercheraient-ils à se positionner ?
NENNI ! Cheikh Moussa CAMARA était non seulement un homme de DIEU exceptionnel, un saint, mais aussi un anthropologue, un sociologue, un historien, un astrologue, un pédagogue, un scientifique… Cette dimension, chez un être ne peut émaner que de la volonté divine. Sur terre, c’est une denrée particulière, rarissime.
C’est loin d’être de la fanfaronnade. Ses manuscrits disponibles depuis 1944 à l’IFAN (une infime partie) ont déjà fait le bonheur de plusieurs chercheurs à travers le monde et au Sénégal. Ils ont pillé, sans discernement, tous les ouvrages dans le seul but de s’enrichir, plagié les productions du CHEIKH sans sourciller, sans une déférence quelconque à son endroit.
VISONNAIRE, il l’a été. Son œuvre est plus actuelle que jamais. Elle traite de toutes les questions actuelles relatives à l’obscurantisme, le fanatisme et l’intolérance. Se référant aux manuscrits : « l’Islam et le Christianisme » ; » « Condamnation de la guerre sainte » ; « Dialogue inter-confrérique »… nous pouvons affirmer, avec force, que le Cheikh a été le précurseur du dialogue islamo-chrétien. La communauté tant nationale qu’internationale reconnaît aujourd’hui lui devoir énormément.
HOMME DE SAVOIR, il l’est resté « Zuhur Al Basatine », ouvrage prisé par tous les chercheurs du monde, traite avec courage, esprit critique, l’Histoire des peuples noirs d’Afrique. Sa documentation d’une impressionnante richesse, diversifiée et féconde, sa connaissance parfaite de cette société font de ce manuscrit de 1800 pages une production architecturale inégalable, une référence pour tout chercheur, pour tout intellectuel honnête. Notre société, en mal de modèles, trouve ainsi dans cet ouvrage des matériaux pédagogiques pour des apprentissages de qualité dans toutes nos institutions scolaires pour susciter et revivifier nos valeurs culturelles sans artifices.
HISTORIEN, il n’a pas d’égal dans ce domaine. De par sa démarche pédagogique, de chercheur avide de savoir, plein d’humilité et très ouvert à la critique, il a émerveillé et suscité l’admiration de ses collègues arabophones et francophones honnêtes. « La vie et l’œuvre d’El Hadji Omar » en est une illustration parfaite. Ses recherches, à travers l’itinéraire de cet immense homme de Dieu, monument de notre legs, aiguisent l’appétit de tant d’historiens pour se lancer dans l’infinie source de l’Histoire.
ASTROLOGUE, on le découvre. Un manuscrit, encore inédit, trône dans sa bibliothèque de Ganguel. Des schémas, des croquis et autres arabesques connus des grands scientifiques illustrent cet ouvrage. De la matière à étudier, à décortiquer, à cogiter ne ferait pas défaut ici.
HOMME DE DIEU, personne ne saurait lui contester ce titre. Cheikh Moussa CAMARA était le disciple de Cheikh Saadbou dont il était le préféré. Un poème que son maître a écrit pour exalter son don, son humilité, sa fidélité, témoigne de la place qu’il occupait dans la communauté Khadriya et dans le cœur de ce saint homme, petit-fils du Prophète Mohamed (PSL).
Des manuscrits traitant de la vie des Prophètes, du droit musulman et des prières complètent la panoplie.
LITTERAIRE, il le démontre par sa maîtrise de la langue arabe, par la grammaire que même des professeurs d’universités des pays arabes lui envient.
Un manuscrit traitant cette matière avec beaucoup de profondeur, digne des grammairiens agrégés, appelle de tous ses vœux qu’on vienne le secourir.
POETE, comme tous nos grands marabouts, il s’est illustré. Plusieurs poèmes sont aujourd’hui chantés par ses talibés à Ganguel lors des ziaras, par des artistes sur la scène nationale et internationale. Des poèmes à l’instar de Ronsard ou de Lamartine, de Senghor, de la Fontaine … où des leçons de morale, de sagesse concluent chaque thème.
Honnête, sincère et fidèle dans l’amitié, dans ses relations, il était lié à toutes les communautés, à toutes les races. Il était considéré de par sa large culture, son intelligence comme incontournable par les autorités coloniales. Ces dernières disaient sur sa fiche signalétique que Cheikh Moussa CAMARA était d’une intelligence hors du commun.
Elles lui ont fait plusieurs dons, plusieurs propositions toutes alléchantes (jusqu’à Iman à la mosquée de Paris) que le CHEIKH a poliment décliné arguant que son seul souci et son seul objectif étaient de se consacrer à Dieu et écrire tranquillement ses manuscrits. Livrer son savoir ; prévenir les conflits inter-religieux et ou inter-confrériques ; éduquer la société afin de se départir de ses artifices subjectifs ; instaurer le goût du travail (agriculture) ; développer des relations saines et une amitié profonde entre les communautés ; montrer le rôle exact (fondamental) du marabout dans notre société … demeuraient autant de missions pour cet homme de Dieu. Ses rencontres avec les grands marabouts de sa génération l’ont conforté dans cette attitude. En effet, tous se sont tournés vers la création de « Daras » pour s’opposer la « mission civilisatrice » du colonisateur. C’était la seule façon de remporter une guerre contre les forces coloniales en imprimant dans l’esprit et le cœur de nos citoyens le Coran. Cette bataille fut remportée haut la main. Sa stratégie qui consistait à libérer ses talibé pour la création d’autres sites religieux a permis d’essaimer à travers le pays au grand dam du colon qui n’a vu que du feu.
C’est cet homme, dont la dimension est encore méconnu tant elle est incommensurable qui suscite rage et désespoir chez ses petits-fils. Négligé, sous-estimé par tous les pouvoirs qui se sont succédés au Sénégal, Cheikh Moussa CAMARA mérite plus d’attention, plus de respect, plus d’assistance pour son legs.
Le Président de la République Maky SALL, originaire du Fouta, n’a pas ce droit, lui, il a l’obligation supplémentaire de sauver ces manuscrits qui sont aujourd’hui dans un état de dégradation très avancé. Ce serait également un honneur, une fierté pour lui, de prouver à la face du monde, qu’un Sénégalais de souche a fait montre d’un savoir aussi immense, aussi important et utile pour l’humanité, à l’instar de beaucoup de savants du monde , célébrés chaque année, dont des récompenses portent le nom et qui ont fait moins que le CHEIKH. Aucun lycée, aucune Université, aucune rue ne porte son nom. C’est un crime, un sacrilège.
C’est le souci majeur également de l’actuel Khalif Thierno Mouhamadou Bassirou CAMARA qui s’active sans ménagement pour populariser les œuvres du CHEIKH dans les conditions les meilleures.
Le souhait fondamental de la famille est de sauver près de 200 manuscrits par la construction d’une bibliothèque digne de ce nom, bien équipée. Nous sommes très loin des préoccupations d’intellectuels opportunistes à l’image peu reluisante de Iba Der THIAM. Il ne s’agit pas aujourd’hui de jeter les cendres de ses manuscrits à la mer après les avoir pillés à l’IFAN. Le CHEIKH, en remettant en 1944 des copies à l’IFAN, avait pour souci majeur, de susciter au sein du monde intellectuel sénégalais, africain, à travers le monde, des réactions pour approfondir ses recherches et non de créer des vautours à la recherche de l’argent facile. Certes, c’est faire preuve de lapalissade en affirmant que Cheikh Moussa CAMARA est incontournable dans la mission de reconstituer l’histoire de l’Afrique. Les colons l’ont déjà dit. La tâche première était d’impliquer la famille qui possède les manuscrits dans tous les travaux d’amont en aval, de donner la place qu’il mérite au sein du peuple des historiens.
Je réitère mon interpellation avec beaucoup de respect au Président de la République Maky SALL pour une audience urgente afin de sauvegarder ce trésor inestimable pour l’humanité toute entière.
C’est un cri de cœur, un cri de désespoir pour que Cheikh Moussa CAMARA retrouve son trône doré dans le gotha des marabouts sénégalais, des plus grand penseurs de ce monde moderne.
Que Dieu Tout Puissant nous assiste dans sa miséricorde.
Ismaïla CAMARA Ibn heikh Hadramé CAMARA Ibn Cheikh Moussa CAMARA
Tel : 77 665 66 37 Porte-parole du Khalif et de la famille de Cheikh Moussa CAMARA
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