Monsieur le président de la République,
Je m’indigne…,
Je fais partie de ceux qui vous ont élu et réélu à la tête de l’Etat du Sénégal avant de m’en rendre compte face à l’évidence. Donc, ma responsabilité est entièrement engagée dans la situation actuelle de notre pays, marquée par votre gouvernance sombre, calamiteuse et vicieuse, et votre boulimie de pouvoir, quitte à marcher au quotidien sur des cadavres de jeunes dont leur seul tort est de vous demander à assurer leur avenir en votre qualité de chef d’Etat…
Sous votre gouvernance, le peuple sénégalais a compris que les biens matériels et immobiliers sont plus importants que les vies humaines, et la protection des uns au détriment des autres. Ceci m’amène à vous adresser quelques interrogations :
Combien de morts enregistrés depuis mars 2021 restés jusque-là impunis sous l’autel de la bêtise humaine ?
Combien de jeunes, agents de l’Etat, opposants, activistes et d’autres porteurs de voix croupissent aujourd’hui dans les geôles dont on s’interroge toujours les mobiles d’un tel agissement ?
Combien de ministres, directeurs généraux, et autres membres de votre clan sont épinglés par les corps de contrôle de l’Etat et qui vaquent à leurs occupations sans autant s’inquiéter, sous l’omerta total jusqu’au plus haut sommet de l’Etat ?
Sûrement, des réponses adéquates et attendues à ces questions n’existent pas !
Sous votre gouvernance, le peuple sénégalais a compris l’inféodation de la justice à l’exécutif. Le pouvoir exécutif dont vous incarnez se sert de tout l’appareil judiciaire pour bâillonner, disqualifier et liquider tous vos potentiels et redoutables adversaires politiques. Des décisions de justice à votre commande. Des députés dont leur seul mérite dans l’hémicycle est d’applaudir vos projets de lois tout en ignorant les contours.
Sous votre gouvernance, le peuple sénégalais a compris que la kleptomanie, la médiocratie, le mensonge d’Etat, la malversation et la manipulation des consciences peuvent être des projets et programmes politiques pour s’accrocher insatiablement au pouvoir.
Vous aimez clamer que l’Etat ne doit pas être faible, mais il n’est pas non plus sage de se servir de la force de l’Etat pour instaurer un rapport de force dans la société où les faibles sont opprimés et terrorisés par les plus forts, moins encore, de se servir de l’Etat pour s’ériger en oppresseur, en dictateur, en tortionnaire...
Sans conteste, la punchline de Barack Obama ne vous a rien servi : « l’Afrique n’a pas besoin d’hommes forts, mais de fortes institutions ». Mais, hélas, vous avez fini par désacraliser les institutions du pays : le cas de la justice transformée en un parti politique dont vous êtes le président en est un.
La sagesse de Thomas Yayi Boni, ancien président de la République du Bénin et récemment avec Muhammadu Buhari, président sortant du Nigéria, en décidant de partir librement et sortir par la grande porte, sachant qu’il y a une vie après le pouvoir, vous aurait servi de leçon de démocratie pour vous dissuader de vous représenter à une troisième candidature ou un second quinquennat (votre clair-obscur est devenu un aveu).
Je ne saurai terminer sans m’épancher sur le dialogue politique que vous avez lancé le 31 mai 2023, lequel dialogue ne voit que la participation de vieillards et de retraités politiques pour décider de l’avenir des jeunes qui constituent la couche la plus vulnérable de votre insignifiante offre politique et dont le seul objectif est de légitimer votre troisième candidature et de barrer la route à la course à la présidentielle à de farouches opposants dont la participation ne laisse aucune chance ni à votre parti ni à vos alliés complices.
Je saisis l’occasion pour vous demander à dire à votre ministre de l’Intérieur d’arrêter de brandir des menaces à l’encontre des sénégalais de la diaspora qui contribuent considérablement au développement et à la construction du Sénégal. Sans eux, des milliers de familles vont mourir à cause de la pauvreté, de la précarité et de la dèche dans laquelle elles sont empêtrées, faute de votre mal gouvernance !
‘‘Notre indignation est à la mesure de la parodie de justice rendue ce jour du nom de quelque obscure raison d’Etat’’ !
Recevez, par cette présente, mes hautes considérations, monsieur le Président.
Patriotiquement !
Moctar Fofana
Je m’indigne…,
Je fais partie de ceux qui vous ont élu et réélu à la tête de l’Etat du Sénégal avant de m’en rendre compte face à l’évidence. Donc, ma responsabilité est entièrement engagée dans la situation actuelle de notre pays, marquée par votre gouvernance sombre, calamiteuse et vicieuse, et votre boulimie de pouvoir, quitte à marcher au quotidien sur des cadavres de jeunes dont leur seul tort est de vous demander à assurer leur avenir en votre qualité de chef d’Etat…
Sous votre gouvernance, le peuple sénégalais a compris que les biens matériels et immobiliers sont plus importants que les vies humaines, et la protection des uns au détriment des autres. Ceci m’amène à vous adresser quelques interrogations :
Combien de morts enregistrés depuis mars 2021 restés jusque-là impunis sous l’autel de la bêtise humaine ?
Combien de jeunes, agents de l’Etat, opposants, activistes et d’autres porteurs de voix croupissent aujourd’hui dans les geôles dont on s’interroge toujours les mobiles d’un tel agissement ?
Combien de ministres, directeurs généraux, et autres membres de votre clan sont épinglés par les corps de contrôle de l’Etat et qui vaquent à leurs occupations sans autant s’inquiéter, sous l’omerta total jusqu’au plus haut sommet de l’Etat ?
Sûrement, des réponses adéquates et attendues à ces questions n’existent pas !
Sous votre gouvernance, le peuple sénégalais a compris l’inféodation de la justice à l’exécutif. Le pouvoir exécutif dont vous incarnez se sert de tout l’appareil judiciaire pour bâillonner, disqualifier et liquider tous vos potentiels et redoutables adversaires politiques. Des décisions de justice à votre commande. Des députés dont leur seul mérite dans l’hémicycle est d’applaudir vos projets de lois tout en ignorant les contours.
Sous votre gouvernance, le peuple sénégalais a compris que la kleptomanie, la médiocratie, le mensonge d’Etat, la malversation et la manipulation des consciences peuvent être des projets et programmes politiques pour s’accrocher insatiablement au pouvoir.
Vous aimez clamer que l’Etat ne doit pas être faible, mais il n’est pas non plus sage de se servir de la force de l’Etat pour instaurer un rapport de force dans la société où les faibles sont opprimés et terrorisés par les plus forts, moins encore, de se servir de l’Etat pour s’ériger en oppresseur, en dictateur, en tortionnaire...
Sans conteste, la punchline de Barack Obama ne vous a rien servi : « l’Afrique n’a pas besoin d’hommes forts, mais de fortes institutions ». Mais, hélas, vous avez fini par désacraliser les institutions du pays : le cas de la justice transformée en un parti politique dont vous êtes le président en est un.
La sagesse de Thomas Yayi Boni, ancien président de la République du Bénin et récemment avec Muhammadu Buhari, président sortant du Nigéria, en décidant de partir librement et sortir par la grande porte, sachant qu’il y a une vie après le pouvoir, vous aurait servi de leçon de démocratie pour vous dissuader de vous représenter à une troisième candidature ou un second quinquennat (votre clair-obscur est devenu un aveu).
Je ne saurai terminer sans m’épancher sur le dialogue politique que vous avez lancé le 31 mai 2023, lequel dialogue ne voit que la participation de vieillards et de retraités politiques pour décider de l’avenir des jeunes qui constituent la couche la plus vulnérable de votre insignifiante offre politique et dont le seul objectif est de légitimer votre troisième candidature et de barrer la route à la course à la présidentielle à de farouches opposants dont la participation ne laisse aucune chance ni à votre parti ni à vos alliés complices.
Je saisis l’occasion pour vous demander à dire à votre ministre de l’Intérieur d’arrêter de brandir des menaces à l’encontre des sénégalais de la diaspora qui contribuent considérablement au développement et à la construction du Sénégal. Sans eux, des milliers de familles vont mourir à cause de la pauvreté, de la précarité et de la dèche dans laquelle elles sont empêtrées, faute de votre mal gouvernance !
‘‘Notre indignation est à la mesure de la parodie de justice rendue ce jour du nom de quelque obscure raison d’Etat’’ !
Recevez, par cette présente, mes hautes considérations, monsieur le Président.
Patriotiquement !
Moctar Fofana