A Beyrouth, il est surnommé « Tammam Bey », un hommage à la notoriété du personnage. Tammam Salam, 67 ans est en effet issu d'une grande famille sunnite qui a fourni des fonctionnaires d'Etat depuis l'empire ottoman. Son père a été député puis Premier ministre du Liban indépendant à six reprises. Tammam lui-même a été député avant de devenir ministre de la Culture en 2008. C'est donc une tradition familiale qui se perpétue, dans leur fief de toujours, Beyrouth.
Une figure de la révolution du cèdre, proche de l'Occident et de l'Arabie Saoudite
En 2005, il a été une des figures de la Révolution du cèdre qui a mené Saad Hariri au pouvoir. Il est d'ailleurs proche de l'ancien Premier ministre et de l'alliance du14 mars. Mais parce qu'il a su rester indépendant, les principaux groupes parlementaires ont soutenu sa nomination. Le député d'opposition est également proche de l'Occident, (il a étudié l'économie et la gestion en Angleterre), proche également de l'Arabie Saoudite.
C'est d'ailleurs à Ryad que sa nomination aurait été scellée. L'unanimisme autour de sa personne sera sans doute entamé à l'heure des choix ; celui de la formation de son équipe gouvernementale puis de l'organisation des législatives de juin, qui ont coûté sa place à son prédécesseur Najib Mikati.