Avec la poursuite des combats à Tripoli pour la troisième journée consécutive, l'armée libanaise a ouvert un corridor humanitaire pour permettre aux civils de fuir le quartier de Bab el-Tebbaneh. Des habitants terrorisés étaient accueillis par des secouristes de la Croix-Rouge qui les ont conduits vers des régions plus sûres ou vers des écoles transformées en abris par les autorités. Les hommes, eux, étaient fouillés par des soldats.
Pendant l'évacuation des civils, l'intensité des combats a baissé, après des heures d'affrontements aux obus de mortier et aux roquettes. Plus au nord, dans la localité de Mouhammara, la bataille a fait rage toute la journée. Des patrouilles militaires ont été attaquées par des extrémistes liés au Front al-Nosra. Quatre soldats ont été tués et plusieurs autres blessés. Des collines où sont retranchés des jihadistes ont été pilonnées par l'artillerie de campagne et des roquettes tirées par des hélicoptères. Des avions de reconnaissance ont survolé toute la journée les régions du Nord-Liban pour surveiller les mouvements armés suspects et tenter de retrouver deux soldats enlevés par les extrémistes.
A Saïda, au sud de Beyrouth, l'armée a acheminé d'importants renforts. Les soldats se sont déployés autour du camp palestinien d'Aïn el-Héloué, dont certains quartiers sont tenus par des groupes jihadistes.
C'est seulement maintenant que les Libanais commencent à réaliser que la bataille pourrait être longue.