Au Liberia, le président tout juste élu il y a trois semaines, Joseph Boakai, affronte la première grande crise de sa présidence. Quelques jours après sa nomination, son ministre de la Défense, Prince Charles Johnson, a été contraint de démissionner, lundi 12 février.
Il s'agit d'un signe d'une gestion chaotique par le nouveau président, estime Abdullah Kiatamba, politologue, au micro de Christina Okello. « Joseph Boakai a cédé sous la pression de la rue. Cela aurait pu être évité. Il aurait pu inviter ces femmes dès le début de leur mobilisation à s'asseoir autour de la même table et même suspendre la nomination de Prince Johnson. Mais il ne l'a pas fait. Ce problème existait avant Prince Johnson. Ces femmes avaient les mêmes revendications aussi à l'époque de George Weah [l'ancien président, de 2018 à 2023, NDLR]. Elles souffrent et méritent une compensation », explique l'expert.