Rien ne filtre dans la presse russe sur l’objet exact de cette visite mais tout le monde s'accorde pour la qualifier « d'importante ». Cette visite intervient quelques jours après que l'Egypte ait, elle aussi, officialisé son soutien au maréchal. La presse libyenne assure que ce déplacement vise à « renforcer les relations bilatérales » à la lumière de la situation actuelle en Libye.
On constate que le maréchal va essentiellement rencontrer des figures militaires alors qu'il cherche toujours à acquérir des armes, en dépit de l'embargo imposé par l'ONU à l'armée libyenne en 2011, et dont il a demandé plusieurs fois la levée, en vain.
Au mois d'octobre dernier, le journal russe Isvestia, citant une source diplomatique, révélait d'ailleurs que les Libyens demandaient aux Russes des armes et du matériel militaire y compris des avions.
Certains analystes vont encore plus loin en affirmant que le maréchal Haftar pourrait demander une intervention militaire russe contre les islamistes en Libye, du même type que celle qui a lieu actuellement en Syrie. Officiellement, sur ce sujet, les Russes se contentent de déclarer qu’ils traitent avec toutes les parties en Libye afin d’arriver à une solution politique. Ils ont d’ailleurs appelé plusieurs fois à intégrer le maréchal Haftar dans le processus politique en cours.
Des indices montrent que les conditions sont prêtes pour changer certains points dans l'accord politique libyen, conclu en mars dernier, de façon à ramener Haftar dans ce processus et sortir enfin le pays de la crise politique qui persiste depuis fin mars dernier.
Solution politique
Les Libyens, plongés dans le chaos, attendent la formation d'un nouveau gouvernement à Tripoli. Une solution politique passerait obligatoirement par l'intégration du maréchal Haftar qui met ses conditions. L’actuel Premier ministre du gouvernement d'union nationale est plus faible que jamais et, l'envoyé spécial de l'ONU pour la Libye, Martin Kobler, serait maintenant d'accord pour revoir la copie de l'accord politique d'une manière qui arrange le maréchal.
L’accord prévoit que le pouvoir militaire soit sous ordre du Premier ministre. Le changement du texte pourrait rendre ce pouvoir au chef du Parlement, ce qui était le cas avant l’accord. C'est le souhait de l'homme fort de l'est de la Libye qui a étendu sa domination sur les champs de pétrole.
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