Un emprunt pour combler un déficit récurrent
Comme c’est souvent le cas au Sénégal, le pays doit emprunter pour combler un déficit budgétaire. En 2024, les recettes prévues sont inférieures aux dépenses envisagées, ce qui entraîne une nécessité d'emprunter des fonds pour couvrir cet écart. Selon le tableau de synthèse de la loi de finances rectificatives, le déficit pour l’année 2023 s’élevait à 840 milliards de FCFA, mais le pays a emprunté près de 2 138 milliards de FCFA. Une question légitime se pose alors : pourquoi emprunter autant lorsque le déficit est relativement modeste ?
Le cercle vicieux de l’endettement
Arona Oumar Kane explique que l’emprunt excessif est lié à la nécessité de rembourser les dettes passées. En d’autres termes, une partie de l'argent emprunté sert non seulement à couvrir le déficit courant mais aussi à rembourser les dettes accumulées dans le passé. Cela conduit à une spirale de dettes, où le pays emprunte pour rembourser des emprunts antérieurs, souvent à des taux d'intérêt élevés, ce qui alourdit encore la charge de la dette.
D’après l’analyste, une partie des emprunts est allouée spécifiquement au remboursement de la dette, et une autre portion est utilisée pour financer les dépenses courantes. Ce mécanisme peut rendre difficile la gestion de la dette publique et créer un cercle vicieux d'emprunts et de remboursements incessants, avec des implications sur la stabilité financière du pays.
Les ajustements du budget 2024 et les perspectives pour 2025
Le budget initial de la Loi de Finances pour l’année 2024 était fixé à 7 053,6 milliards de FCFA montant qui comprend les dépenses, l'amortissement de la dette et le financement d'une rubrique intitulée "Déficit Opex". Cependant, après la loi de finances rectificatives, ce montant a été ajusté à 8 566,2 milliards de FCFA, soit une augmentation significative de plus de 1 500 milliards de FCFA. Cette révision budgétaire reflète les défis économiques auxquels le pays fait face, mais aussi l’urgence de financer ses priorités de développement.
Quant à l’année 2025, le budget initial prévu est de 9 588,2 milliards de FCFA, ce qui montre que la tendance à l'augmentation des dépenses publiques pourrait se poursuivre dans les années à venir.
Des défis pour la gestion de la dette publique
L’analyse de M. Kane met en lumière un aspect clé du défi financier que rencontre le Sénégal : la gestion de sa dette publique. Bien que l’emprunt soit une solution temporaire pour combler les déficits budgétaires, il semble qu’à long terme, cette approche ne soit pas durable. Le pays devra peut-être repenser sa stratégie de gestion de la dette et explorer d'autres avenues, telles que la diversification de ses sources de revenus ou l’amélioration de l’efficacité de ses dépenses publiques, pour éviter une crise de la dette. La stratégie de financement annoncée dans le nouveau référentiel des politiques publiques va dans ce sens selon l'analyste.
En somme, la Loi de Finances rectificatives 2024 soulève plusieurs préoccupations concernant la gestion des finances publiques, l'augmentation du déficit et le recours à l'emprunt. Si ces ajustements sont nécessaires pour faire face aux réalités économiques actuelles, le Sénégal devra aussi se préparer à un avenir où une gestion plus rigoureuse et transparente de ses finances sera indispensable pour assurer une croissance durable et éviter une dépendance excessive à l’endettement.
Comme c’est souvent le cas au Sénégal, le pays doit emprunter pour combler un déficit budgétaire. En 2024, les recettes prévues sont inférieures aux dépenses envisagées, ce qui entraîne une nécessité d'emprunter des fonds pour couvrir cet écart. Selon le tableau de synthèse de la loi de finances rectificatives, le déficit pour l’année 2023 s’élevait à 840 milliards de FCFA, mais le pays a emprunté près de 2 138 milliards de FCFA. Une question légitime se pose alors : pourquoi emprunter autant lorsque le déficit est relativement modeste ?
Le cercle vicieux de l’endettement
Arona Oumar Kane explique que l’emprunt excessif est lié à la nécessité de rembourser les dettes passées. En d’autres termes, une partie de l'argent emprunté sert non seulement à couvrir le déficit courant mais aussi à rembourser les dettes accumulées dans le passé. Cela conduit à une spirale de dettes, où le pays emprunte pour rembourser des emprunts antérieurs, souvent à des taux d'intérêt élevés, ce qui alourdit encore la charge de la dette.
D’après l’analyste, une partie des emprunts est allouée spécifiquement au remboursement de la dette, et une autre portion est utilisée pour financer les dépenses courantes. Ce mécanisme peut rendre difficile la gestion de la dette publique et créer un cercle vicieux d'emprunts et de remboursements incessants, avec des implications sur la stabilité financière du pays.
Les ajustements du budget 2024 et les perspectives pour 2025
Le budget initial de la Loi de Finances pour l’année 2024 était fixé à 7 053,6 milliards de FCFA montant qui comprend les dépenses, l'amortissement de la dette et le financement d'une rubrique intitulée "Déficit Opex". Cependant, après la loi de finances rectificatives, ce montant a été ajusté à 8 566,2 milliards de FCFA, soit une augmentation significative de plus de 1 500 milliards de FCFA. Cette révision budgétaire reflète les défis économiques auxquels le pays fait face, mais aussi l’urgence de financer ses priorités de développement.
Quant à l’année 2025, le budget initial prévu est de 9 588,2 milliards de FCFA, ce qui montre que la tendance à l'augmentation des dépenses publiques pourrait se poursuivre dans les années à venir.
Des défis pour la gestion de la dette publique
L’analyse de M. Kane met en lumière un aspect clé du défi financier que rencontre le Sénégal : la gestion de sa dette publique. Bien que l’emprunt soit une solution temporaire pour combler les déficits budgétaires, il semble qu’à long terme, cette approche ne soit pas durable. Le pays devra peut-être repenser sa stratégie de gestion de la dette et explorer d'autres avenues, telles que la diversification de ses sources de revenus ou l’amélioration de l’efficacité de ses dépenses publiques, pour éviter une crise de la dette. La stratégie de financement annoncée dans le nouveau référentiel des politiques publiques va dans ce sens selon l'analyste.
En somme, la Loi de Finances rectificatives 2024 soulève plusieurs préoccupations concernant la gestion des finances publiques, l'augmentation du déficit et le recours à l'emprunt. Si ces ajustements sont nécessaires pour faire face aux réalités économiques actuelles, le Sénégal devra aussi se préparer à un avenir où une gestion plus rigoureuse et transparente de ses finances sera indispensable pour assurer une croissance durable et éviter une dépendance excessive à l’endettement.