Cris de joie à l’université de Kinshasa, mais aussi dans d’autres quartiers de la capitale. La loi électorale amendée a provoqué un immense soulagement vendredi. Retransmis en direct à la télévision et la radio des milliers de Congolais ont pu suivre l’engagement pris par le président du Sénat Léon Kengo que le recensement ne serait pas un préalable à la tenue des élections.
Mais la population sait aussi que rien n'est encore gagné. La loi amendée est entre les mains d’une commission paritaire composée de sénateurs et de députés qui vont devoir s’entendre sur une formulation finale.
La bataille pas encore gagnée
L’opération n’a rien d’évident tant les enjeux sont importants. Du côté de la majorité, on insiste pour que l’identification de la population congolaise en âge de voter soit complète avant les élections. Pour les autres, il faut à tout prix éviter que cet aspect puisse bloquer le processus électoral.
Si la commission paritaire échoue à se mettre d’accord, c’est à l’Assemblée nationale que reviendra le dernier mot. Le président du Parlement, Aubin Minaku, s’est jusqu’à présent montré peu enclin à modifier cette loi électorale. Et ce même après la visite de six ambassadeurs de la communauté internationale. Sur Twitter, hier, il a par exemple déclaré : « Il n'y aura pas de Burkina Faso à Kinshasa, arrêtez de rêver ». Avant d’ajouter : « L'opposition ne fera pas imposer son rythme aux institutions. »