Les cinq chefs d'Etat major se sont réunis jusque tard dans la soirée de mercredi pour s'entendre sur un plan de travail préparatoire à proposer aux présidents ce jeudi 11 juin.
Depuis qu'il a été investi président de la République il y a moins de deux semaines, Muhammadu Buhari s'est presque entièrement consacré à trouver des solutions concrètes dans la lutte contre Boko Haram - en mettant en avant la carte de la coordination régionale - une première dans la politique nigériane.
Après une tournée au Niger et au Tchad, ainsi que sa participation au G7 en Allemagne pour plus de soutien international en matière de renseignement et de formation, l'organisation de ce sommet confirme, s'il en fallait encore la preuve, la volonté de Muhammadu Buhari d'agir rapidement.
La mise en place d'une force armée africaine
Alors que les soldats camerounais, nigériens et tchadiens ont engagé les combats contre la secte islamiste en janvier dernier, il s'agit aujourd'hui de définir un cadre plus formel pour le déploiement de la force multinationale mixte qui associe le Nigeria et le Bénin sous l'égide de l'Union africaine.
Avec cet ennemi commun, ces pays sont déjà contraints depuis des mois à plus de coopération, mais la force multinationale promise n'est pas encore sur pied. A terme, cette force africaine anti-Boko Haram doit compter 8 700 militaires, policiers et civils avec un quartier général installé à Ndjamena. Mais son délai de mise en place, initialement prévu pour novembre, devrait être repoussé, malgré la volonté affiché du président nigérian de faire vite.
Muhammadu Buhari « est très décidé, et les discussions que nous avons eues avec lui nous rassurent sur le fait que nous viendrons à bout de ce phénomène odieux », déclarait cette semaine Boni Yayi en visite à Paris. Le président béninois assure que la force militaire africaine contre Boko Haram sera à l'oeuvre « très bientôt ». Mardi, Boni Yayi est allé jusqu'a préciser que les militaires béninois étaient « en stand by » en attendant une résolution de l'ONU.
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