Monsieur le président, comment allez-vous ?
Globalement, ça va. Je n’ai plus ma forme d’avant l’incident, mais je commence à récupérer. Ca a été très dur effectivement au départ. Mais dieu merci, je m’en sors très bien.
Beaucoup de Mauritaniens ont été étonnés par la durée de votre convalescence ici en France. Est-ce qu’il y a eu une rechute, des complications ?
Il n‘y a pas eu de rechute. Il n’y a pas eu de complications. C’est la prudence des médecins qui ne voulaient prendre aucun risque, parce qu'ils avaient la responsabilité de me remettre sur pied très rapidement. Quand j’ai été blessé, j’ai commencé à perdre du sang. Heureusement, la plupart des organes n’ont pas été touchés. Seuls des organes dits d'évacuation, tels que l’intestin et le colon, ont été touchés. La balle les a traversés à plusieurs reprises, il a fallu recolmater et suivre l’évolution des points de suture, la cicatrisation, qui est assez complexe. Heureusement, j’étais en forme, ça a beaucoup aidé à cette reprise rapide des choses.
Comment va se passer votre suivi médical maintenant. Est-ce que vous allez devoir revenir souvent en France ?
Ce sont les médecins qui décident. C’est eux qui vont fixer des rendez-vous auxquels je suis obligé de répondre.
Qui a dirigé le pays pendant votre absence ?
C’est moi qui l’ai dirigé et c’est moi qui le dirige toujours. Je suis en contact permanent avec le Premier ministre, les ministres, la majorité, les partis politiques. J’agissais, et j’agis toujours comme si j’étais sur place.
Vous le savez, la nature a horreur du vide. Est-ce que vous n’avez pas craint à un moment donné, pendant votre
absence, que des militaires en profitent pour prendre le pouvoir ?
Je crois que les militaires ont autre chose à faire. J’ai totalement confiance en l’armée mauritanienne. Je n’ai à aucun moment eu de craintes [...]. L'Etat est là, le gouvernement est là, et personnellement, je ne vois aucun signe de faiblesse ni de fin de régime. La situation du pays est l'une des meilleures qui soit.
Est-ce que l’accident dont vous avez été victime a changé quelque chose chez vous et va changer votre façon de gouverner ?
L’accident ne fera qu’augmenter ma détermination à lutter contre les fléaux qui minent mon pays.
Est-ce que vos rapports avec l’opposition peuvent évoluer ?
Cela ne tient qu’à l’opposition. De toute façon, nous leur tendrons la main, mais que l’opposition sache, que, pour arriver au pouvoir, les choses doivent se passer par les urnes et que, sans les urnes, on ne peut pas réclamer quelque chose. Si demain ou après-demain, nous avons des élections législatives et que les choses s’inversent, on est prêts à faire des gestes nécessaires pour le pays.
Un mot du dossier malien. Est-ce que vous êtes prêt, si on vous le demande, à envoyer des troupes en cas d’intervention militaire africaine au nord du Mali ?
Je crois que le problème pour nous n’est pas posé maintenant et la demande n’a pas été faite par qui que ce soit. Le problème actuellement est entre les mains de la Cédéao [Communauté économiques des Etats d’Afrique de l’Ouest, ndlr]. Actuellement, nous suivons un peu les choses et attendons. Nous ne pensons pas réellement, et nous ne conseillons pas, qu’il y ait une guerre ouverte avant d’essayer d’épuiser tous les recours.
A Alger ou Ouagadougou, les autorités prônent le dialogue avec le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), mais surtout avec le groupe Ansar Dine. Est-ce que vous êtes d’accord avec ça ?
Je ne peux pas être totalement d’accord avec des groupes ou des mouvements qui ont, paraît-il, des accointances avec le terrorisme. Je ne pourrai pas être d’accord avec eux. Je ne peux pas croire non plus en la fiabilité de ce qu’ils peuvent dire. En tout cas, je recommande beaucoup de prudence.
C’est une erreur de négocier avec eux ?
Je ne dis pas que c’est une erreur mais en tout cas, il faut être très prudent.
Globalement, ça va. Je n’ai plus ma forme d’avant l’incident, mais je commence à récupérer. Ca a été très dur effectivement au départ. Mais dieu merci, je m’en sors très bien.
Beaucoup de Mauritaniens ont été étonnés par la durée de votre convalescence ici en France. Est-ce qu’il y a eu une rechute, des complications ?
Il n‘y a pas eu de rechute. Il n’y a pas eu de complications. C’est la prudence des médecins qui ne voulaient prendre aucun risque, parce qu'ils avaient la responsabilité de me remettre sur pied très rapidement. Quand j’ai été blessé, j’ai commencé à perdre du sang. Heureusement, la plupart des organes n’ont pas été touchés. Seuls des organes dits d'évacuation, tels que l’intestin et le colon, ont été touchés. La balle les a traversés à plusieurs reprises, il a fallu recolmater et suivre l’évolution des points de suture, la cicatrisation, qui est assez complexe. Heureusement, j’étais en forme, ça a beaucoup aidé à cette reprise rapide des choses.
Comment va se passer votre suivi médical maintenant. Est-ce que vous allez devoir revenir souvent en France ?
Ce sont les médecins qui décident. C’est eux qui vont fixer des rendez-vous auxquels je suis obligé de répondre.
Qui a dirigé le pays pendant votre absence ?
C’est moi qui l’ai dirigé et c’est moi qui le dirige toujours. Je suis en contact permanent avec le Premier ministre, les ministres, la majorité, les partis politiques. J’agissais, et j’agis toujours comme si j’étais sur place.
Vous le savez, la nature a horreur du vide. Est-ce que vous n’avez pas craint à un moment donné, pendant votre
absence, que des militaires en profitent pour prendre le pouvoir ?
Je crois que les militaires ont autre chose à faire. J’ai totalement confiance en l’armée mauritanienne. Je n’ai à aucun moment eu de craintes [...]. L'Etat est là, le gouvernement est là, et personnellement, je ne vois aucun signe de faiblesse ni de fin de régime. La situation du pays est l'une des meilleures qui soit.
Est-ce que l’accident dont vous avez été victime a changé quelque chose chez vous et va changer votre façon de gouverner ?
L’accident ne fera qu’augmenter ma détermination à lutter contre les fléaux qui minent mon pays.
Est-ce que vos rapports avec l’opposition peuvent évoluer ?
Cela ne tient qu’à l’opposition. De toute façon, nous leur tendrons la main, mais que l’opposition sache, que, pour arriver au pouvoir, les choses doivent se passer par les urnes et que, sans les urnes, on ne peut pas réclamer quelque chose. Si demain ou après-demain, nous avons des élections législatives et que les choses s’inversent, on est prêts à faire des gestes nécessaires pour le pays.
Un mot du dossier malien. Est-ce que vous êtes prêt, si on vous le demande, à envoyer des troupes en cas d’intervention militaire africaine au nord du Mali ?
Je crois que le problème pour nous n’est pas posé maintenant et la demande n’a pas été faite par qui que ce soit. Le problème actuellement est entre les mains de la Cédéao [Communauté économiques des Etats d’Afrique de l’Ouest, ndlr]. Actuellement, nous suivons un peu les choses et attendons. Nous ne pensons pas réellement, et nous ne conseillons pas, qu’il y ait une guerre ouverte avant d’essayer d’épuiser tous les recours.
A Alger ou Ouagadougou, les autorités prônent le dialogue avec le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), mais surtout avec le groupe Ansar Dine. Est-ce que vous êtes d’accord avec ça ?
Je ne peux pas être totalement d’accord avec des groupes ou des mouvements qui ont, paraît-il, des accointances avec le terrorisme. Je ne pourrai pas être d’accord avec eux. Je ne peux pas croire non plus en la fiabilité de ce qu’ils peuvent dire. En tout cas, je recommande beaucoup de prudence.
C’est une erreur de négocier avec eux ?
Je ne dis pas que c’est une erreur mais en tout cas, il faut être très prudent.
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