Me vient à l’esprit le début de la disgrâce d’Amath DANSOKHO, durant le début de règne de WADE, à l’époque de la toute puissance de IDY. Notre premier ministre d’alors, revenu d’une rencontre avec les bailleurs de fonds avec 840 milliards était en train de recevoir les félicitations dithyrambiques du Conseil de ministres où siégeait le sieur DANSOKHO, en qualité de Ministre de l’habitat.
Pendant que tout le monde louangeait le héros du jour, il avait pris la parole pour rappeler solennellement que cet argent n’était pas donné gracieusement ; il devait servir à financer des projets pour le peuple sénégalais dont les impôts devraient rembourser et le capital et les intérêts. Et que mieux valait penser au défi de son utilisation efficiente, au lieu de faire montre d’une telle effusion comme si on était à un festin.
Cela avait jeté un coup de froid dans l’assemblée et refroidit l’atmosphère. La suite, on la connait : il sera défenestré alors qu’il était en mission officielle en Europe, sans qu’on l’informe au préalable de son limogeage, qu’il apprendra dans la presse.
Aujourd’hui, c’est le Président himself qui est au Club de Paris, après la Chine. Tous ces milliards amassés dont on se félicite ne sont pas non plus gratuits. Ils ont un coût : c’est le coût du loyer de l’argent. Et c’est nous qui le rembourserons. Il servira à financer le PSE. Qui connait dans les détails ce qu’il y a dans ce plan ? Pourquoi se taper dans le dos sans savoir les conditions auxquelles ces ressources financières ont été mises à la disposition du SENEGAL ? N’oublions pas que nous empruntons déjà mensuellement 25 milliards sur la place financière africaine. Qu’adviendra t-il de nous, au vu de tous ces engagements à honorer dont les échéances n’attendent pas ?
Avons-nous la capacité d’absorber tous ces crédits, et surtout avons-nous un tissu économique capable d’assurer ce service de la dette ? La prudence devrait être de mise, et les consultations devraient être menées dans notre pays, pour éclaircir la lanterne des citoyens sénégalais afin qu’ils sachent dans quoi nous sommes tous embarqués. Un pays ne s’est jamais développé avec des capitaux et des ressources étrangers. Le cycle de la dette liée dans la plupart du temps déstructure les économies des pays victimes de surendettement et met à genoux les entreprises locales, écartées toutes des marchés de travaux et autres fournitures au profit des expatriées. Les mêmes causes produisent les mêmes effets. Il s’agit de notre avenir à nous tous. Inféoder notre économie à la Chine, céder notre souveraineté au Club de Paris ne nous mettront pas sur la voie de l’émergence.
Reparlons de l’acte III de la Décentralisation :
Tout le monde sait que c’est la peur de faire face à de grands soulèvements populaires qui est à la base du maintien des communautés rurales dans leurs limites actuelles, quand elles deviendront des communes.
Ces territoires ne sont pas viables, on le sait. Certaines communautés rurales ont été crées pour faire plaisir à des chefs religieux. Ces Collectivités locales qui ne polarisent même pas, pour certaines, 15 villages, peuvent –elles en tant que communes initier des projets de développement pertinents ?
Imaginons ces maires, avec la possibilité de recruter qui leur sera offerte ; qu’est ce qu’ils feront, et surtout qu’est ce qu’ils ne feront pas ?
L’un des arguments de la suppression des régions est qu’il faut, pour la deuxième phase, les réunir en grands pôles territoriaux, plus viables et plus à même de porter les initiatives de développement et autres grands projets. Et pour ces communes ? Je suppose qu’elles sont viables ou, disons le plus clairement, nos autorités craignent plus les populations qui ont déjà par le passé manifesté violemment leur ferme opposition au rattachement de leurs patelins à des communes proches et les chefs religieux présidents de certaines communautés rurales auxquelles il ne faut surtout pas toucher. Nos autorités tergiversent sur la question du sort de la coopération décentralisée. On ne peut pas renvoyer au futur lointain cette question de la plus haute importance.
Si le Sénégal et l’avenir de notre nation nous intéressent autant, parlons-en, sans sous entendu politicien.
Que le gouvernement à travers ses responsables cessent les provocations ; on ne peut pas avoir un problème d’égo en défendant des positions de principe. Et dire que ces Présidents de région défendent leurs propres intérêts laissent supposer que ceux qui tiennent ce discours ignorent que leurs mandats arrivent à terme et que ce sont mandats électifs. Ou bien est ce peut être qu’ils sont surs que ces présidents sortants remporteront les prochaines élections. Et tout le monde est subitement amnésique : le Président de la République a manqué à sa parole. Il avait déclaré devant le Premier ministre, le Ministre de l’intérieur et celui des collectivités locales qu’il organiserait des élections communales départementales et régionales.
Qu’il soit fidèle à sa parole.
Je ne terminerai pas mes propos sans rappeler la présomption d’innocence. Aucune exception à ce principe ne doit être tolérée. Au nom de notre intérêt à tous. Il ne suffit pas de savoir que quelqu’un a volé, encore faudrait il le prouver. La charge de la preuve incombe à l’autorité publique. Je le dis sans aucune arrière pensée. La plupart d’entre nous pense que le régime de l’alternance est un régime de voleurs, et que tout le monde s’est servi d’une manière ou d’une autre, dans les deniers publics à hauteur de milliards. Je suis effaré quand j’entends parler du protocole de Rebeuss. J’ai été tout autant sidéré quand j’ai entendu MACKY justifier son immense fortune en évoquant des libéralités offertes par Me WADE ;
Ce que j’en conclus me regarde certes, mais je me dis, comme la majorité de mes concitoyens que si des collaborateurs de Me WADE peuvent être milliardaires, à plus forte raison son fils. On lui cherche des milliards et il croupit en prison pour le moment. Quand au patrimoine immobilier de MACKY, on en connait une partie : il est modeste. Pour ce qui concerne KARIM gageons qu’il devrait normalement être conséquent au vu de tout ce qu’on lui soupçonne d’avoir volé. Cet homme capable de payer un petit sac à main de marque Fendi à 18 000 euros et un manteau à 12 000 euros dans les magasins huppés de Paris doit être riche !!!
Prouvez qu’il s’est enrichi indument et l’affaire sera réglée. Libérez les innocents de prison ; certains détenus comme Alioune Aïdara SYLLA croupit en prison à cause de morceaux de papiers ; pendant ce temps on libère des violeurs et des obsédés sexuels perturbateurs de l’ordre public.
La justice à deux vitesses nous menace tous ; mais personne ne bouge le plus petit doigt. On croit toujours que l’injustice ne frappe que les autres, jusqu’au jour où… Avec MACKY le gré à gré est à la mode. Que tous ces gens sachent qu’ils rendront compte un jour prochain, à commencer par lui. Veiller à l’égalité du traitement devant la justice, garantir l’indépendance de la justice, c’est pour eux la plus sure voie pour avoir droit à un procès équitable, quand ils devront rendre compte, bientôt.
L’artiste Cheikh LO l’a dit : « tu ne peux pas planter des ananas et récolter des bananes ». Pour conclure, j’en appelle à l’Union africaine, à la communauté internationale, et à l’OCI. Le drame inhumain que vivent nos frères musulmans en Centrafrique est insupportable. Sommes-nous des damnés pour mériter un tel châtiment ? L’exécution sommaire est une mort douce, en Centrafrique : Regardez ces corps mutilés, découpés, démembrés, déstructurés dans l’indifférence générale. Avant d’être des musulmans, ce sont des êtes humains. Nulle religion n’enseigne la haine, nulle croyance ne prône la vengeance, nulle raison ne peut justifier cette anomie. Augmentez les forces d’intervention sur place ; ne gardons pas le silence sur ce massacre, pour dire plus tard qu’on en ignorait l’ampleur, comme ce fut le cas au Rwanda.
Evitons de semer sur notre territoire le sentiment d’injustice. Prôner le dialogue c’est bien, mais il est mieux de l’appliquer. Un dialogue sincère entre acteurs politiques, de la société civile et de tous bords est une nécessité impérieuse, au vu de la situation économique sociale et politique dans laquelle nous sommes. L’avenir de notre pays, que le régime de MACKY vient d’engager dans une voie délicate, le mérite. Le rapport de la CNRI, dont nous saluons la courageuse lucidité, est un excellent prétexte. Espérons que MACKY l’appréhendera à sa juste mesure. Et qu’il n’écoutera pas ses sicaires de la démocratie, cette fois-ci.
Pendant que tout le monde louangeait le héros du jour, il avait pris la parole pour rappeler solennellement que cet argent n’était pas donné gracieusement ; il devait servir à financer des projets pour le peuple sénégalais dont les impôts devraient rembourser et le capital et les intérêts. Et que mieux valait penser au défi de son utilisation efficiente, au lieu de faire montre d’une telle effusion comme si on était à un festin.
Cela avait jeté un coup de froid dans l’assemblée et refroidit l’atmosphère. La suite, on la connait : il sera défenestré alors qu’il était en mission officielle en Europe, sans qu’on l’informe au préalable de son limogeage, qu’il apprendra dans la presse.
Aujourd’hui, c’est le Président himself qui est au Club de Paris, après la Chine. Tous ces milliards amassés dont on se félicite ne sont pas non plus gratuits. Ils ont un coût : c’est le coût du loyer de l’argent. Et c’est nous qui le rembourserons. Il servira à financer le PSE. Qui connait dans les détails ce qu’il y a dans ce plan ? Pourquoi se taper dans le dos sans savoir les conditions auxquelles ces ressources financières ont été mises à la disposition du SENEGAL ? N’oublions pas que nous empruntons déjà mensuellement 25 milliards sur la place financière africaine. Qu’adviendra t-il de nous, au vu de tous ces engagements à honorer dont les échéances n’attendent pas ?
Avons-nous la capacité d’absorber tous ces crédits, et surtout avons-nous un tissu économique capable d’assurer ce service de la dette ? La prudence devrait être de mise, et les consultations devraient être menées dans notre pays, pour éclaircir la lanterne des citoyens sénégalais afin qu’ils sachent dans quoi nous sommes tous embarqués. Un pays ne s’est jamais développé avec des capitaux et des ressources étrangers. Le cycle de la dette liée dans la plupart du temps déstructure les économies des pays victimes de surendettement et met à genoux les entreprises locales, écartées toutes des marchés de travaux et autres fournitures au profit des expatriées. Les mêmes causes produisent les mêmes effets. Il s’agit de notre avenir à nous tous. Inféoder notre économie à la Chine, céder notre souveraineté au Club de Paris ne nous mettront pas sur la voie de l’émergence.
Reparlons de l’acte III de la Décentralisation :
Tout le monde sait que c’est la peur de faire face à de grands soulèvements populaires qui est à la base du maintien des communautés rurales dans leurs limites actuelles, quand elles deviendront des communes.
Ces territoires ne sont pas viables, on le sait. Certaines communautés rurales ont été crées pour faire plaisir à des chefs religieux. Ces Collectivités locales qui ne polarisent même pas, pour certaines, 15 villages, peuvent –elles en tant que communes initier des projets de développement pertinents ?
Imaginons ces maires, avec la possibilité de recruter qui leur sera offerte ; qu’est ce qu’ils feront, et surtout qu’est ce qu’ils ne feront pas ?
L’un des arguments de la suppression des régions est qu’il faut, pour la deuxième phase, les réunir en grands pôles territoriaux, plus viables et plus à même de porter les initiatives de développement et autres grands projets. Et pour ces communes ? Je suppose qu’elles sont viables ou, disons le plus clairement, nos autorités craignent plus les populations qui ont déjà par le passé manifesté violemment leur ferme opposition au rattachement de leurs patelins à des communes proches et les chefs religieux présidents de certaines communautés rurales auxquelles il ne faut surtout pas toucher. Nos autorités tergiversent sur la question du sort de la coopération décentralisée. On ne peut pas renvoyer au futur lointain cette question de la plus haute importance.
Si le Sénégal et l’avenir de notre nation nous intéressent autant, parlons-en, sans sous entendu politicien.
Que le gouvernement à travers ses responsables cessent les provocations ; on ne peut pas avoir un problème d’égo en défendant des positions de principe. Et dire que ces Présidents de région défendent leurs propres intérêts laissent supposer que ceux qui tiennent ce discours ignorent que leurs mandats arrivent à terme et que ce sont mandats électifs. Ou bien est ce peut être qu’ils sont surs que ces présidents sortants remporteront les prochaines élections. Et tout le monde est subitement amnésique : le Président de la République a manqué à sa parole. Il avait déclaré devant le Premier ministre, le Ministre de l’intérieur et celui des collectivités locales qu’il organiserait des élections communales départementales et régionales.
Qu’il soit fidèle à sa parole.
Je ne terminerai pas mes propos sans rappeler la présomption d’innocence. Aucune exception à ce principe ne doit être tolérée. Au nom de notre intérêt à tous. Il ne suffit pas de savoir que quelqu’un a volé, encore faudrait il le prouver. La charge de la preuve incombe à l’autorité publique. Je le dis sans aucune arrière pensée. La plupart d’entre nous pense que le régime de l’alternance est un régime de voleurs, et que tout le monde s’est servi d’une manière ou d’une autre, dans les deniers publics à hauteur de milliards. Je suis effaré quand j’entends parler du protocole de Rebeuss. J’ai été tout autant sidéré quand j’ai entendu MACKY justifier son immense fortune en évoquant des libéralités offertes par Me WADE ;
Ce que j’en conclus me regarde certes, mais je me dis, comme la majorité de mes concitoyens que si des collaborateurs de Me WADE peuvent être milliardaires, à plus forte raison son fils. On lui cherche des milliards et il croupit en prison pour le moment. Quand au patrimoine immobilier de MACKY, on en connait une partie : il est modeste. Pour ce qui concerne KARIM gageons qu’il devrait normalement être conséquent au vu de tout ce qu’on lui soupçonne d’avoir volé. Cet homme capable de payer un petit sac à main de marque Fendi à 18 000 euros et un manteau à 12 000 euros dans les magasins huppés de Paris doit être riche !!!
Prouvez qu’il s’est enrichi indument et l’affaire sera réglée. Libérez les innocents de prison ; certains détenus comme Alioune Aïdara SYLLA croupit en prison à cause de morceaux de papiers ; pendant ce temps on libère des violeurs et des obsédés sexuels perturbateurs de l’ordre public.
La justice à deux vitesses nous menace tous ; mais personne ne bouge le plus petit doigt. On croit toujours que l’injustice ne frappe que les autres, jusqu’au jour où… Avec MACKY le gré à gré est à la mode. Que tous ces gens sachent qu’ils rendront compte un jour prochain, à commencer par lui. Veiller à l’égalité du traitement devant la justice, garantir l’indépendance de la justice, c’est pour eux la plus sure voie pour avoir droit à un procès équitable, quand ils devront rendre compte, bientôt.
L’artiste Cheikh LO l’a dit : « tu ne peux pas planter des ananas et récolter des bananes ». Pour conclure, j’en appelle à l’Union africaine, à la communauté internationale, et à l’OCI. Le drame inhumain que vivent nos frères musulmans en Centrafrique est insupportable. Sommes-nous des damnés pour mériter un tel châtiment ? L’exécution sommaire est une mort douce, en Centrafrique : Regardez ces corps mutilés, découpés, démembrés, déstructurés dans l’indifférence générale. Avant d’être des musulmans, ce sont des êtes humains. Nulle religion n’enseigne la haine, nulle croyance ne prône la vengeance, nulle raison ne peut justifier cette anomie. Augmentez les forces d’intervention sur place ; ne gardons pas le silence sur ce massacre, pour dire plus tard qu’on en ignorait l’ampleur, comme ce fut le cas au Rwanda.
Evitons de semer sur notre territoire le sentiment d’injustice. Prôner le dialogue c’est bien, mais il est mieux de l’appliquer. Un dialogue sincère entre acteurs politiques, de la société civile et de tous bords est une nécessité impérieuse, au vu de la situation économique sociale et politique dans laquelle nous sommes. L’avenir de notre pays, que le régime de MACKY vient d’engager dans une voie délicate, le mérite. Le rapport de la CNRI, dont nous saluons la courageuse lucidité, est un excellent prétexte. Espérons que MACKY l’appréhendera à sa juste mesure. Et qu’il n’écoutera pas ses sicaires de la démocratie, cette fois-ci.
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