Macky Sall invite le MFDC à libérer les soldats prisonniers


Rédigé le Samedi 18 Février 2012 à 10:38 | Lu 507 commentaire(s)


Macky Sall, candidat à la présidentielle du 26 février, a appelé, vendredi à Ziguinchor (Sud), les combattants du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) à libérer les soldats prisonniers pour donner une chance à la paix.


« A cet instant précis, je lance un appel solennel aux combattants du MFDC pour leur demander de libérer immédiatement les soldats qu’ils détiennent », a-t-il dit lors de son meeting à la place Gao.

Quelque sept soldats et gendarmes sénégalais sont détenus depuis mi-décembre dernier par les rebelles du MFDC lors d’attaques contre les cantonnements militaires de Kabeum, Djégoune et Affignam, dans le sud du Sénégal.

Le chef de la délégation régionale du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Dakar, a déclaré début janvier que les soldats détenus par le MFDC étaient « certainement en bonne santé » et ont pu « écrire des messages » à leurs familles.

« Pour donner une chance à la paix, il faut promouvoir l’arme du dialogue et non le dialogue des armes », fait remarquer M. Sall, ancien Premier ministre et ancien président de l’Assemblée nationale.

D’après lui, « il n’est que trop tard pour que les armes se taisent à jamais en Casamance pour laisser la place au développement et à la réconciliation ».

Le MFDC exige des autorités du Sénégal, en échange de la libération de ces soldats, « l’abandon des poursuites » engagées par l’Armée sénégalaise contre ses combattants, selon l’Agence de presse sénégalaise (APS).

En meeting samedi à Bignona et à Ziguinchor, le candidat des Forces alliées pour la victoire (FAL 2012), Abdoulaye Wade, avait proposé le plan DDP (déminage, désarmement et projet) et cinq grands projets agricoles aux combattants du MFDC.

Me Wade a aussi annoncé qu’il est en contact avec les chefs du maquis sans plus de précision, affirmant que « la paix est proche ».

La Casamance, constituée des régions de Kolda, Sédhiou et Ziguinchor, est le théâtre, depuis 1982, d’affrontements ayant fait de nombreux morts chez les civils, les militaires de l’Armée nationale et les rebelles du MFDC.




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