Macky Sall prône l'austérité et va en croisade contre "les passe-droits, le favoritisme et le trafic d’influence"

Le nouveau chef de l’Etat du Sénégal cherche à instaurer un règne de rupture. Après plusieurs engagements lors de la campagne électorale, il a, lors de son premier discours à la nation, annoncé la couleur. «Gouverner autrement, c’est bannir les passe-droits, le favoritisme et le trafic d’influence. C’est mettre l’intérêt public au dessus de toute autre considération et traiter tous les citoyens avec la même dignité et le même respect», a déclaré Macky Sall. En outre, a-t-il ajouté, «l’Etat et ses démembrements réduiront leur train de vie tout en restant performant. Aussi afin de rationnaliser nos dépenses budgétaires, éviter la dispersion de nos faibles moyens et revenir à l’orthodoxie administrative, j’ai décidé de ramener au strict minimum nécessaire la pléthore des agences». L’ancien Premier ministre d’Abdoulaye Wade va aussi s’attaquer aux missions à l’étranger, «le Premier ministre veillera avec soin à leur opportunité, à la taille et à la durée de séjour des délégations», a-t-il indiqué.

«J’ai également donné des indications précises pour la rationalisation de notre carte diplomatique», a-t-il fait savoir. En ce qui concerne les manifestations publiques ou privées auxquelles des officiels prennent part, les services compétents de l’Etat mettront, selon lui, en place dans les meilleurs délais de nouvelles dispositions notamment protocolaires pouvant simplifier le cérémonial afin d’éviter des pertes de temps et les désagréments occasionnés par les cortèges. «Ces mesures ne sont pas exhaustives, elles seront complétées par d’autres que j’annoncerai prochainement», a-t-il souligné.