Voilà six longs mois que les sportifs sénégalais attendent avec impatience des réalisations concrètes de la part du gouvernement de Abdoul Mbaye sur instruction du président de la République, Macky Sall. Six mois qu’ils attendent la rupture annoncée en grande pompe via la gouvernance dite «vertueuse».
Mais, pour l’heure, c’est la parole qui prend le dessus sur l’acte. C’est d’abord le ministre des Sports, El Hadji Malick Gackou, ministre des Sports, qui tient à vendre son «Horizon 2022», dans lequel Souleymane Ndéné Ndiaye a relevé des réalisations de l’ancien régime. Il s’agit de la construction de 14 stades régionaux de 15 à 20 000 places avec le programme chinois, dont 11 sont en phase finale. Il ne restait plus, selon l’ancien Premier ministre que les régions de Kédougou, Sédhiou, Kaffrine.
Mais en plus de ces infrastructures, Gackou annonce 45 stades départementaux multifonctionnels et 14 palais sportifs qui serviront de centre d’accueil. Titanesques ! Avec quels moyens devraient construire toutes infrastructures ? Ce n’est certainement pas avec l’augmentation du budget du département des sports qui devrait passer de 0,3% à 1 % du budget national. D’ailleurs, il ne s’agit là que d’une simple promesse électorale de Macky Sall.
Plus prudent dans le verbe, le Premier ministre, lui, s’est juste contenté de dire lors de la déclaration de sa politique générale le 10 septembre dernier : «Nous avons la ferme volonté d’appuyer l’essor des différentes disciplines sportives. Cela passe d’abord par la création d’infrastructures de qualité, des stades et des centres d’accueil. L’accent sera aussi mis sur la formation afin d’avoir des ressources humaines de qualité».
Mieux, Abdoul Mbaye semble détenir les clés d’une telle ambition. «Les seuls moyens de l’Etat ne suffisent pas. Il faut que les sponsors, les mouvements associatifs et les mécènes investissent davantage dans ce domaine.
Je pense qu’avec cela, nous pourrons atteindre les buts fixés», avait-il soutenu pour répondre à son prédécesseur, qui estimait que le «sport avait plutôt besoin de réalisations concrètes pour sortir de sa léthargie».
Situer les responsabilités
Par ailleurs, si le gouvernement tarde à traduire en actes ses annonces, il ne devrait pas laisser à pertes et à profits, le «sabotage» sur certaines infrastructures. Les images du stadium Marius Ndiaye avaient fini de démontrer à quel point les autorités d’alors manquent de sérieux. Réhabilitée à presque 1 milliard avec l’argent du contribuable sénégalais, la toiture a cédé après quelques gouttes d’eau entraînant l’interruption du match Sénégal-Kenya. Sans occulter cette image plus qu’insolite où on a dû recourir à la force d’un soudeur métallique pour réparer un cerceau.
Ce qui avait poussé le ministre des Sports à sortir de ses gongs. «Ce stadium vient à peine d’être réfectionné à 1 milliard, il y a moins de 5 ans, le voir dans ce si piteux état, est inadmissible, cela prouve que l’entreprise qui a réalisé ces travaux n’a pas fait ce qu’il fallait. Cette situation est intolérable, l’Etat prendra des dispositions pour que l’entreprise puisse revenir, conformément à la loi, faire ce qu’il devait faire. C’est la même chose au stadium Amadou Barry de Guédiawaye, confronté à la même situation», avait martelé El Hadji Malick Gackou.
Justement ! Le stade Amadou Barry également nous a coûté 2 milliard de F Cfa. Mais, deux années après, sa pelouse a cédé sous le poids de l’eau qui a transformé l’aire de jeu en une véritable piscine.
Rompre avec la politique de campagne
Autre rupture attendue, mais qui tarde à voir le jour, c’est la politique de campagne pour ne pas dire le pilotage à vue. Des millions et des millions sont utilisés dans des campagnes (Can, championnats d’Afrique, Jeux Olympiques) avec le même résultat.
Sous Macky Sall, on a reconduit les mêmes erreurs que par le passé. En témoigne, les dernières olympiades qui se sont déroulées à Londres.
Si le Comité national olympique sportif sénégalais (CNOSS) a consenti, comme de coutume, des efforts pour mettre les athlètes sénégalais dans des conditions de performance, l’Etat, quant à lui, devrait rompre avec sa politique de campagne.
Que nenni ! Il a plutôt dégagé un budget de 600 millions F Cfa. Une somme qui ne représente pas grand-chose comparée aux retombées qu’une médaille d’or aurait rapporté à notre nation, assoiffée de victoire, lasse d’être le dernier de la classe. Certes ! Mais, sans préparation en amont, sans suivi, on savait qu’on allait encore et pour la énième fois, jeter de l’argent par la fenêtre.
FOOTBALL : Macky boude sa première Coupe
Les membres de la Fédération sénégalaise de football et les férus du ballon ont longtemps cru que Macky Sall allait redonner à Dame Coupe son lustre d’antan en effectuant juste un déplacement pour remettre le trophée qui porte son nom au capitaine des HLM lors de la finale de la coupe du Sénégal. Mais, ils durent en faire leur deuil. Depuis Abdou Diouf en 1991, les Chefs de l’Exécutif boudent la coupe nationale. Macky Sall n’a pas encore failli à cette triste règle. Nos présidents ont contribué à tuer à petit feu, la coupe du Sénégal. Ce qui explique ce désintéressement dont il fait l’objet de la part des grands clubs. A moins que Macky Sall rectifie le tir l’an prochain.
Source : SudOnline
Mais, pour l’heure, c’est la parole qui prend le dessus sur l’acte. C’est d’abord le ministre des Sports, El Hadji Malick Gackou, ministre des Sports, qui tient à vendre son «Horizon 2022», dans lequel Souleymane Ndéné Ndiaye a relevé des réalisations de l’ancien régime. Il s’agit de la construction de 14 stades régionaux de 15 à 20 000 places avec le programme chinois, dont 11 sont en phase finale. Il ne restait plus, selon l’ancien Premier ministre que les régions de Kédougou, Sédhiou, Kaffrine.
Mais en plus de ces infrastructures, Gackou annonce 45 stades départementaux multifonctionnels et 14 palais sportifs qui serviront de centre d’accueil. Titanesques ! Avec quels moyens devraient construire toutes infrastructures ? Ce n’est certainement pas avec l’augmentation du budget du département des sports qui devrait passer de 0,3% à 1 % du budget national. D’ailleurs, il ne s’agit là que d’une simple promesse électorale de Macky Sall.
Plus prudent dans le verbe, le Premier ministre, lui, s’est juste contenté de dire lors de la déclaration de sa politique générale le 10 septembre dernier : «Nous avons la ferme volonté d’appuyer l’essor des différentes disciplines sportives. Cela passe d’abord par la création d’infrastructures de qualité, des stades et des centres d’accueil. L’accent sera aussi mis sur la formation afin d’avoir des ressources humaines de qualité».
Mieux, Abdoul Mbaye semble détenir les clés d’une telle ambition. «Les seuls moyens de l’Etat ne suffisent pas. Il faut que les sponsors, les mouvements associatifs et les mécènes investissent davantage dans ce domaine.
Je pense qu’avec cela, nous pourrons atteindre les buts fixés», avait-il soutenu pour répondre à son prédécesseur, qui estimait que le «sport avait plutôt besoin de réalisations concrètes pour sortir de sa léthargie».
Situer les responsabilités
Par ailleurs, si le gouvernement tarde à traduire en actes ses annonces, il ne devrait pas laisser à pertes et à profits, le «sabotage» sur certaines infrastructures. Les images du stadium Marius Ndiaye avaient fini de démontrer à quel point les autorités d’alors manquent de sérieux. Réhabilitée à presque 1 milliard avec l’argent du contribuable sénégalais, la toiture a cédé après quelques gouttes d’eau entraînant l’interruption du match Sénégal-Kenya. Sans occulter cette image plus qu’insolite où on a dû recourir à la force d’un soudeur métallique pour réparer un cerceau.
Ce qui avait poussé le ministre des Sports à sortir de ses gongs. «Ce stadium vient à peine d’être réfectionné à 1 milliard, il y a moins de 5 ans, le voir dans ce si piteux état, est inadmissible, cela prouve que l’entreprise qui a réalisé ces travaux n’a pas fait ce qu’il fallait. Cette situation est intolérable, l’Etat prendra des dispositions pour que l’entreprise puisse revenir, conformément à la loi, faire ce qu’il devait faire. C’est la même chose au stadium Amadou Barry de Guédiawaye, confronté à la même situation», avait martelé El Hadji Malick Gackou.
Justement ! Le stade Amadou Barry également nous a coûté 2 milliard de F Cfa. Mais, deux années après, sa pelouse a cédé sous le poids de l’eau qui a transformé l’aire de jeu en une véritable piscine.
Rompre avec la politique de campagne
Autre rupture attendue, mais qui tarde à voir le jour, c’est la politique de campagne pour ne pas dire le pilotage à vue. Des millions et des millions sont utilisés dans des campagnes (Can, championnats d’Afrique, Jeux Olympiques) avec le même résultat.
Sous Macky Sall, on a reconduit les mêmes erreurs que par le passé. En témoigne, les dernières olympiades qui se sont déroulées à Londres.
Si le Comité national olympique sportif sénégalais (CNOSS) a consenti, comme de coutume, des efforts pour mettre les athlètes sénégalais dans des conditions de performance, l’Etat, quant à lui, devrait rompre avec sa politique de campagne.
Que nenni ! Il a plutôt dégagé un budget de 600 millions F Cfa. Une somme qui ne représente pas grand-chose comparée aux retombées qu’une médaille d’or aurait rapporté à notre nation, assoiffée de victoire, lasse d’être le dernier de la classe. Certes ! Mais, sans préparation en amont, sans suivi, on savait qu’on allait encore et pour la énième fois, jeter de l’argent par la fenêtre.
FOOTBALL : Macky boude sa première Coupe
Les membres de la Fédération sénégalaise de football et les férus du ballon ont longtemps cru que Macky Sall allait redonner à Dame Coupe son lustre d’antan en effectuant juste un déplacement pour remettre le trophée qui porte son nom au capitaine des HLM lors de la finale de la coupe du Sénégal. Mais, ils durent en faire leur deuil. Depuis Abdou Diouf en 1991, les Chefs de l’Exécutif boudent la coupe nationale. Macky Sall n’a pas encore failli à cette triste règle. Nos présidents ont contribué à tuer à petit feu, la coupe du Sénégal. Ce qui explique ce désintéressement dont il fait l’objet de la part des grands clubs. A moins que Macky Sall rectifie le tir l’an prochain.
Source : SudOnline