Lors de mon entretien avec Pape Alé Niang sur Dakar Matin, je disais que nous avons une administration enchaînée qui n'a aucune marge de manœuvre dans son action.
Voilà le Président Macky Sall qui, dans des circonstances suspectes, vient de me réconforter sur ma position. En mettant fin aux fonctions du Président de la CENA qui, ironie du sort, vient de poser un acte héroïque de par son injonction à la DGE à remettre à monsieur Ousmane Sonko ses fiches de parrainages, monsieur Macky Sall nous dévoile sa vraie face : celle d'un dictateur pur et dur, mais malheureusement non mûr.
Ce monsieur Ndir, comme tous ceux et toutes celles qui ont voulu être au service exclusif de la justice et du peuple sénégalais avide de vérité, vient de payer le prix de sa rectitude.
Certains nous dirons que "oui parce que son mandat est arrivé à terme". C'est là où réside le vrai problème pour un pays qui se réclame un état de droit.
Si on peut attendre aujourd'hui pour mettre fin aux fonctions de quelqu'un qui est nommé depuis 2011 alors que la loi disposait que son mandat était de six (06) ans, il y a vraiment de quoi s'inquiéter.
Mais le Président Macky Sall est un habitué des faits. Il est un expert en illégalité et un docteur es-anarchie. Ce qui ne surprend guère, venant de quelqu'un qui en lieu et place d'un conseiller juridique, a un tailleur juridico-judiciaire.
Une autorité en charge de l'élection présidentielle devrait jouir de garanties suffisantes pour mener à bien sa mission. Malheureusement au Sénégal, le pouvoir est juge et partie. Quelle démocratie se réjouir ?
L'opposition est plus que jamais interpellée face à ces dérives du parti au pouvoir qui se répètent.
La lutte pour la démocratie et l'état de droit nous oblige à faire bloc et à faire face.
Seydina Oumar Touré,
Président de l'USJ-Senegaal Gu Dëggu,
Candidat à l'élection présidentielle du 25 février 2024.