Macoumba Koumé : "Vous (Journalistes) n’êtes pas à l’abri des manipulations électorales"


Rédigé le Lundi 6 Février 2012 à 01:01 | Lu 1000 commentaire(s)


Macoumba koumé, conseiller technique au ministère de l’intérieur, a fait le tour des questions sur le processus électoral, allant du dépôt des candidatures jusqu'au jour de l’élection proprement dite et la publication des résultats en construisant un pont entre les journalistes et le processus électoral. C’était au cours d’un atelier de renforcement des capacités Presse en ligne & Elections » à Toubab Dialaw.


Pour lui, pour qu’il y ait élection il faut au préalable forcément des matériels et des documents électoraux, urnes, bulletin de vote, isoloir, les procès verbaux, les enveloppes, l’encre, et aussi du personnel électoral, etc. Et si l’un de ces éléments manque, il faut immédiatement arrêter les opérations.

En ce qui concerne les électeurs, « il n’y a pas seulement que des civils mais également des militaires qui bénéficient d’un traitement électoral particulier. Avec cinq pays limitrophes, les militaires et les paramilitaires ne peuvent pas voter le même jour. L’explication qu’on peut fournir est qu’il y a des questions de sécurité des citoyens et de leurs biens, sans compter la position armée au sud du pays. Ce qui permet aux gestionnaires électoraux de leur faire voter en différé et pas le même jour que les civils ».

« Il ne faudrait pas que le vote des militaires et des paramilitaires soit sécurisé pour ne pas dévoiler la tendance des voix de ces derniers. Il ne faudrait pas qu’on sache que les militaires et paramilitaires ont voté pour un tel », conseille Macoumba Koumé du ministère de l’Intérieur.

« Et s’il y a des électeurs encore qui attendent après 18 heures, qu’est ce qu’il est autorisé à proroger les délais de fermeture des bureaux de vote. Il y a trois autorités qui sont autorisées de proroger le délai de fermeture. On a le gouverneur, le préfet et le sous-préfet », indique M. Koumé.

Pour les résultats, « les journalistes doivent savoir faire la différence entre La proclamation provisoire et celle définitive des résultats. Parce que diffuser un résultat, c’est donner une information. Tandis que proclamation des résultats, c’est autre chose. Là, la question de diligence est sollicitée pour vous les journalistes. Il peut y avoir des différences entre ce que vous diffuser et ce qui est proclamé, car on peut avoir des annulations dans les instances républicaines appropriées comme par exemple le Conseil constitutionnel ».

« Toute fraude est une irrégularité mais une irrégularité n’est pas une fraude », renseigne l’orateur.  « Et en cas de contentieux électoral, c’est le Conseil constitutionnel qui est saisi pour un délai de cinq jours pour se prononcer », précise Macoumba Koumé, conseiller technique au ministère de l’Intérieur. 




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