Pour Andry Rajoelina, une refonte du régime actuel, ou « transition bis », l’évincerait du pouvoir. Dans le meilleur des cas, elle diminuerait considérablement ses prérogatives, soit en l’associant à d’autres forces politiques à la tête de l’Etat, soit en confiant plus d’autorité au Premier ministre. Des conséquences politiques, mais aussi sociales et économiques, selon Jean de Dieu Maharante, l’un des conseillers du président de la transition :
« Les 20 millions de Malgaches vont encore souffrir parce qu’il n’y aura pas d’aide extérieure. Il n’y aura pas de reconnaissance internationale jusqu’à ce qu’on aboutisse à de vraies élections. Nous sommes contre si on peut améliorer quelque chose. Nous, nous proposons un agencement sur le calendrier électoral. Nous soutenons toujours que les élections législatives, qui sont de proximité, devraient être organisées en premier. »
Les législatives d’abord, une présidentielle reportée. Si l’idée est retenue par la médiation inter-malgache, elle permettrait à Andry Rajoelina de ne pas avoir à porter seul le discrédit d’un nouvel ajournement de tous les scrutins.
Actuellement, les chances de construire une majorité à l’Assemblée sont également supérieures à celle de remporter une présidentielle. Déjà quatre candidats à la magistrature suprême sont issus du camp du président de la transition.