Sur l’île rouge les calamités se succèdent à un rythme effréné. Déjà en proie à une disette provoquée par une sécheresse chronique, les habitants du sud du pays ont subi en l’espace d’une semaine deux cyclones meurtriers. La tempête tropicale Ana a fait 55 morts et plus d’une centaine de milliers de déplacés. Et maintenant Batsirai. Son bilan en vie humaine est moins lourd mais ses conséquences économiques pourraient être dévastatrices ; car les prochaines récoltes sont compromises à cause de l’inondation des rizières.
Ces avanies météo en série sont une conséquence du réchauffement climatique ?
Lorsque les cyclones deviennent récurrents, c’est effectivement lié au bouleversement du climat. Par ailleurs selon le Programme alimentaire mondial, la sécheresse qui sévit depuis plusieurs années provoque dans le sud du pays ce qui est déjà considéré comme la première famine liée au changement climatique. En certains endroits de cette région, même les cactus périssent. Plus d’un million de Malgaches ne mangent plus à leur faim dans ces zones en stress hydrique. Madagascar fait clairement partie des perdants du changement climatique. C’est l’un des plus faibles émetteurs de carbone, en raison de son sous-développement chronique et c’est celui qui endure le déchaînement du ciel.
Madagascar a aussi particulièrement souffert de la pandémie de Covid
Non seulement sur le plan sanitaire mais aussi bien sûr le plan économique. Parce qu’elle a restreint le tourisme et les échanges en général, l’île a connu une violente récession en 2020, avec un recul du PIB de 7%, la disparition d’un tiers des emplois du secteur formel. La reprise amorcée l’an dernier n’a pas encore effacé les dégâts du Covid. Malgré la réouverture des frontières les visiteurs se font encore désirer. Le tourisme est un secteur clé pour l’emploi dans ce pays toujours classé parmi les plus déshérités au monde. Avec un taux de pauvreté à 75%.
Quelles sont les politiques mises en œuvre pour relever le pays ?
Les Malgaches attendent toujours que le fameux plan Emergence du président Rajoelina se concrétise. Promis au moment de son élection en 2018, cette feuille de route devant doter le pays des infrastructures qu’il n’a jamais eu, des routes, un réseau électrique, en est resté au stade des vœux pieux. Le président avait entre autre promis d’apporter le courant au quart des ruraux et au moins à la moitié des citadins, mais les difficultés de la compagnie nationale aggravée par un incendie ont augmenté les coupures de courant dans la capitale, là où sont concentrées les industries. Face à cette inertie, la Banque mondiale préconise le relais de l’initiative privée dans un blog publié en janvier. Pour développer le tourisme, l’industrie textile et l’agriculture. Un chantier qui ne se réalisera pas sans l’amélioration des infrastructures de base et bien sûr sans un financement. Une mission qui parait impossible dans un pays où l’on survit avec un PIB par habitant inférieur à 500 dollars.
Ces avanies météo en série sont une conséquence du réchauffement climatique ?
Lorsque les cyclones deviennent récurrents, c’est effectivement lié au bouleversement du climat. Par ailleurs selon le Programme alimentaire mondial, la sécheresse qui sévit depuis plusieurs années provoque dans le sud du pays ce qui est déjà considéré comme la première famine liée au changement climatique. En certains endroits de cette région, même les cactus périssent. Plus d’un million de Malgaches ne mangent plus à leur faim dans ces zones en stress hydrique. Madagascar fait clairement partie des perdants du changement climatique. C’est l’un des plus faibles émetteurs de carbone, en raison de son sous-développement chronique et c’est celui qui endure le déchaînement du ciel.
Madagascar a aussi particulièrement souffert de la pandémie de Covid
Non seulement sur le plan sanitaire mais aussi bien sûr le plan économique. Parce qu’elle a restreint le tourisme et les échanges en général, l’île a connu une violente récession en 2020, avec un recul du PIB de 7%, la disparition d’un tiers des emplois du secteur formel. La reprise amorcée l’an dernier n’a pas encore effacé les dégâts du Covid. Malgré la réouverture des frontières les visiteurs se font encore désirer. Le tourisme est un secteur clé pour l’emploi dans ce pays toujours classé parmi les plus déshérités au monde. Avec un taux de pauvreté à 75%.
Quelles sont les politiques mises en œuvre pour relever le pays ?
Les Malgaches attendent toujours que le fameux plan Emergence du président Rajoelina se concrétise. Promis au moment de son élection en 2018, cette feuille de route devant doter le pays des infrastructures qu’il n’a jamais eu, des routes, un réseau électrique, en est resté au stade des vœux pieux. Le président avait entre autre promis d’apporter le courant au quart des ruraux et au moins à la moitié des citadins, mais les difficultés de la compagnie nationale aggravée par un incendie ont augmenté les coupures de courant dans la capitale, là où sont concentrées les industries. Face à cette inertie, la Banque mondiale préconise le relais de l’initiative privée dans un blog publié en janvier. Pour développer le tourisme, l’industrie textile et l’agriculture. Un chantier qui ne se réalisera pas sans l’amélioration des infrastructures de base et bien sûr sans un financement. Une mission qui parait impossible dans un pays où l’on survit avec un PIB par habitant inférieur à 500 dollars.
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