Sur une photo en noir et blanc, Andry Rajoelina apparaît, visage fermé, en train de lire un document. En légende, il déplore : « Hélas, nous sommes aujourd’hui freinés dans notre élan pour la réalisation de la décentralisation effective ».
Comprendre : le chef de l’État prend acte de la décision de la Haute Cour constitutionnelle, la HCC, et la regrette.
Vendredi 19 avril, Andry Rajoelina a signé en Conseil des ministres un décret de convocation des électeurs pour un référendum prévu le même jour que les législatives, le 27 mai.
Le but, une modification de la Constitution sur deux points : d’abord, le remplacement des gouverneurs à la place des chefs de région et ensuite la suppression du Sénat.
Devant les réactions indignées de la société civile, le chef de l’État a indiqué mercredi sur plusieurs télés avoir déposé une demande de constitutionnalité auprès de la HCC.
Or, la plus haute instance du pays est formelle : le président de la République est habilité à organiser un référendum de consultation ou de ratification, mais pas en matière de révision constitutionnelle.
Rina Rakotomanga, la directrice de la communication du chef de l'État, indique sur sa page Facebook qu’il faudra attendre que la nouvelle Assemblée nationale soit élue avant de modifier la Constitution.
Cet avis défavorable est un camouflet pour Andry Rajoelina. La suppression du Sénat ainsi que la décentralisation faisaient partie de ses promesses de campagne.
-
Cameroun: les camionneurs en grève après la mort de l'un d'eux
-
Au Nigeria, le manque de contribution des États nourrit la déscolarisation
-
Guinée: l'ONU appelle à un «sursaut national» contre les violences sexuelles après le viol d'une fillette
-
RDC: au moins une dizaine de morts dans un éboulement dans le Sud-Kivu
-
L'armée soudanaise affirme avoir repris le contrôle d'une capitale régionale clé