Plusieurs candidats à la présidentielle battent en brèche les principaux arguments de cette médiation. Sarah Georget Rabeharisoa, la candidate du parti Hasin'i Madagasira, le parti vert, est ferme : les recommandations du dialogue ne reflèteront en rien les désirs de la population. « Personne ne peut ici parler au nom du peuple, affirme-t-elle. Certes, on dit que c’est ouvert à tout le monde. Mais quand on sait comment les réunions sont menées, avec quel objectif derrière, je dis farouchement que c’est vraiment de la mascarade. »
Mascarade pour les uns, manœuvre politique pour les autres. « Ce n’est pas responsable du tout de la part des politiciens de chercher à nouveau à reporter puisqu’ils ne trouvent pas intérêt à finir la transition au plus vite alors que la population aujourd’hui vit dans des difficultés incroyables », explique Pierrot Rajaonarivelo, ministre des Affaires étrangères, lui aussi candidat à la magistrature suprême.
Tenue des élections et respect du calendrier établi, voilà la meilleure sortie de crise, martèlent plus d’une dizaine de prétendants à la présidentielle. Avec le dépôt des candidatures achevé dimanche dernier, le 28 avril, le processus électoral est désormais avancé. Sera-t-il remis en cause par le dialogue inter malgache ? La réponse est attendue dimanche.
Source : Rfi.fr