C’est avec un pincement au cœur et une grande amertume que je vous écris cette lettre. L’auteur de cette lettre est un digne citoyen qui essaie de servir son pays à la limite de ses possibilités physiques et intellectuelles. J’ai eu l’occasion de vous rencontrer deux fois en audience à Touba et une fois à Dakar au palais présidentiel avec des dignitaires dont la confidentialité m’oblige à taire les noms. L’objet de cette lettre est de vous sensibiliser et de stimuler votre sens de la responsabilité et votre grandeur d’âme, mais surtout votre sagesse pour faire sortir le Sénégal de ce creuset sociopolitique.
Aujourd’hui, notre cher Sénégal est pris en otage. Oui, le pays est bel et bien entre les mains d’un groupuscule, dont le seul souci est de s’enrichir et de ‘survivre’ quel que soit le prix. Le Sénégal est en otage car vous êtes en otage, Monsieur le Président de tous les Sénégalais. Vous êtes la locomotive du pays et le chauffeur qui conduit ‘la Pirogue Sunugal’. Le Sénégal est en otage parce que vous n’avez plus la possibilité de décider sans faire des calculs politiciens. Vous n’avez plus la liberté d’appliquer sans contrainte vos décisions et vos pensées, car vos collaborateurs vous diront, Monsieur le Président, cette décision X ou Y n’arrange pas le parti. Le Sénégal est en otage car le président n’a plus la latitude de nommer les hommes qu’il faut à la place qu’il faut. Les nominations sont en majorité basées non plus sur la compétence, mais plutôt sur des calculs stratégiques et politiques alors que vous êtes aussi le président des Sénégalais qui sont apolitiques. Le Sénégal est en otage parce que le président n’a plus la bonne information sur la situation de son peuple malgré les actions du service de renseignements généraux.
Monsieur le Président, vos collaborateurs vous dressent un tableau rose concernant le cadre de vie de votre population alors que les Sénégalais sont dans le désarroi. Le Coud n’a plus les moyens de payer les restaurants pour permettre aux étudiants de s’alimenter correctement ; les étudiants de Thiès sont dans des conditions d’études précaires qui ne sont nullement favorables à une réussite. Les jeunes se cassent la tête pour trouver le billet pour aller à l’école ou à ’l’atelier’. Les femmes se retroussent les manches quotidiennement pour remplir le panier ménager afin d’assurer un repas. Les hommes ne savent plus quoi faire pour assurer une vie décente à leur famille.
Le Sénégal est en otage parce que le président est sous le contrôle direct de sa famille et d’un entourage égoïste et non sous la surveillance du service du protocole. Le président a, à tort, impliqué son fils dans la gestion des affaires de l’Etat. Vos collaborateurs vous diront : oui ! Monsieur le Président, Karim est un Sénégalais comme les autres et il a la compétence de diriger un ministère et de vous remplacer. Mais ils oublient que l’affection paternelle est plus forte que les règles rigoureuses de la gestion et du contrôle. Le travail devait se faire à la base de votre parti politique et non pas au sommet de l’Etat pour permettre à Karim de gravir les échelons et de prétendre diriger le Sénégal.
Cette prise d’otage vous oblige, Monsieur le Président, à toucher d’une manière répétitive à la Constitution pour régler des problèmes d’ordre politique. En résumé, le Sénégal est dans un labyrinthe et seule votre sagesse peut lui servir d’issue heureuse.
Monsieur le Président, comme dit le proverbe wolof : ‘Beuss bu nek day fay beuss mbaa mu lepp beuss’, chaque jour paie ou emprunte les actions d’un autre jour. Vous avez emprunté le jour du 19 mars 2000 au peuple sénégalais que vous avez l’obligation de payer le jour du 26 février 2012. Dans cette perspective, l’adage wolof relate que : ‘Kou iniané say ndondo sa dée niaw’, celui qui est jaloux de ses héritiers aura une mort tragique. Je ne parle ni de ton fils biologique ni de ton soi-disant fils spirituel. Je fais allusion à ton fils moral, la nation sénégalaise dont vous êtes le Père. Le Père de la Nation qui a la charge de gérer le Sénégal en bon père de famille et d’assurer un avenir tranquille à la jeunesse actuelle. Dieu parle toujours aux personnes dont le cœur est sensible à l’invocation divine et qui savent interpréter ses signes. Je suis persuadé que l’événement du 23 juin 2011 vous a délivré de cet otage et vous saurez tirer toutes les conséquences et prendre vos responsabilités. J’ai presque la certitude que vous n’accepterez pas de rendre nuls vos 37 ans de lutte pour l’instauration d’une bonne et solide démocratie au détriment de la protection d’une équipe fautive. Je suis sûr que vous êtes aussi intelligent et aussi sage que le président Senghor et le président Diouf pour assurer une sortie honorable au pouvoir.
Je vous supplie, Monsieur le Président, de ne pas détruire votre réputation et votre honneur pour la survie d’un parti politique à qui vous avez donné tout ce qu’un leader peut offrir à ses militants. Aujourd’hui, vous êtes épuisé et abattu. Vous méritez un repos paisible comme Nelson Mandela, donc renoncez à votre forçage de candidature pour un troisième mandat. Pour 2012, c’est aux responsables du Pds de prendre leur courage à bras-le-corps et de s’imposer si les Sénégalais leur font confiance.
Monsieur le Président, vous n’ignorez pas que le monde entier et l’Histoire vous regardent et je sais que si vous faites preuve de sagesse en renonçant à temps à votre candidature pour 2012, vous allez en sortir la tête haute. Votre sagesse vous guidera à faire mieux que le président Diouf en 2000. Vous poserez vous-même les jalons d’une alternative démocratique au Sénégal et allez prendre tranquillement votre retraite et continuez à écrire des œuvres utiles pour les générations futures.
Pour finir Monsieur le Président, sachez qu’aucun homme et même un Saint n’a le privilège d’épuiser ses ambitions. Le Prophète Mouhamad (Psl) a posé les prémices de l’expansion islamique et terminé sa mission 12 ans après sa victoire éclatante (retour à La Mecque). Vous aussi, Monsieur le Président, je vous suggère de terminer paisiblement votre mission après 12 ans d’alternance et d’entrer dans le cercle des grandes figures de l’Humanité.
Omar NDIAYE (Walfadjri)
Aujourd’hui, notre cher Sénégal est pris en otage. Oui, le pays est bel et bien entre les mains d’un groupuscule, dont le seul souci est de s’enrichir et de ‘survivre’ quel que soit le prix. Le Sénégal est en otage car vous êtes en otage, Monsieur le Président de tous les Sénégalais. Vous êtes la locomotive du pays et le chauffeur qui conduit ‘la Pirogue Sunugal’. Le Sénégal est en otage parce que vous n’avez plus la possibilité de décider sans faire des calculs politiciens. Vous n’avez plus la liberté d’appliquer sans contrainte vos décisions et vos pensées, car vos collaborateurs vous diront, Monsieur le Président, cette décision X ou Y n’arrange pas le parti. Le Sénégal est en otage car le président n’a plus la latitude de nommer les hommes qu’il faut à la place qu’il faut. Les nominations sont en majorité basées non plus sur la compétence, mais plutôt sur des calculs stratégiques et politiques alors que vous êtes aussi le président des Sénégalais qui sont apolitiques. Le Sénégal est en otage parce que le président n’a plus la bonne information sur la situation de son peuple malgré les actions du service de renseignements généraux.
Monsieur le Président, vos collaborateurs vous dressent un tableau rose concernant le cadre de vie de votre population alors que les Sénégalais sont dans le désarroi. Le Coud n’a plus les moyens de payer les restaurants pour permettre aux étudiants de s’alimenter correctement ; les étudiants de Thiès sont dans des conditions d’études précaires qui ne sont nullement favorables à une réussite. Les jeunes se cassent la tête pour trouver le billet pour aller à l’école ou à ’l’atelier’. Les femmes se retroussent les manches quotidiennement pour remplir le panier ménager afin d’assurer un repas. Les hommes ne savent plus quoi faire pour assurer une vie décente à leur famille.
Le Sénégal est en otage parce que le président est sous le contrôle direct de sa famille et d’un entourage égoïste et non sous la surveillance du service du protocole. Le président a, à tort, impliqué son fils dans la gestion des affaires de l’Etat. Vos collaborateurs vous diront : oui ! Monsieur le Président, Karim est un Sénégalais comme les autres et il a la compétence de diriger un ministère et de vous remplacer. Mais ils oublient que l’affection paternelle est plus forte que les règles rigoureuses de la gestion et du contrôle. Le travail devait se faire à la base de votre parti politique et non pas au sommet de l’Etat pour permettre à Karim de gravir les échelons et de prétendre diriger le Sénégal.
Cette prise d’otage vous oblige, Monsieur le Président, à toucher d’une manière répétitive à la Constitution pour régler des problèmes d’ordre politique. En résumé, le Sénégal est dans un labyrinthe et seule votre sagesse peut lui servir d’issue heureuse.
Monsieur le Président, comme dit le proverbe wolof : ‘Beuss bu nek day fay beuss mbaa mu lepp beuss’, chaque jour paie ou emprunte les actions d’un autre jour. Vous avez emprunté le jour du 19 mars 2000 au peuple sénégalais que vous avez l’obligation de payer le jour du 26 février 2012. Dans cette perspective, l’adage wolof relate que : ‘Kou iniané say ndondo sa dée niaw’, celui qui est jaloux de ses héritiers aura une mort tragique. Je ne parle ni de ton fils biologique ni de ton soi-disant fils spirituel. Je fais allusion à ton fils moral, la nation sénégalaise dont vous êtes le Père. Le Père de la Nation qui a la charge de gérer le Sénégal en bon père de famille et d’assurer un avenir tranquille à la jeunesse actuelle. Dieu parle toujours aux personnes dont le cœur est sensible à l’invocation divine et qui savent interpréter ses signes. Je suis persuadé que l’événement du 23 juin 2011 vous a délivré de cet otage et vous saurez tirer toutes les conséquences et prendre vos responsabilités. J’ai presque la certitude que vous n’accepterez pas de rendre nuls vos 37 ans de lutte pour l’instauration d’une bonne et solide démocratie au détriment de la protection d’une équipe fautive. Je suis sûr que vous êtes aussi intelligent et aussi sage que le président Senghor et le président Diouf pour assurer une sortie honorable au pouvoir.
Je vous supplie, Monsieur le Président, de ne pas détruire votre réputation et votre honneur pour la survie d’un parti politique à qui vous avez donné tout ce qu’un leader peut offrir à ses militants. Aujourd’hui, vous êtes épuisé et abattu. Vous méritez un repos paisible comme Nelson Mandela, donc renoncez à votre forçage de candidature pour un troisième mandat. Pour 2012, c’est aux responsables du Pds de prendre leur courage à bras-le-corps et de s’imposer si les Sénégalais leur font confiance.
Monsieur le Président, vous n’ignorez pas que le monde entier et l’Histoire vous regardent et je sais que si vous faites preuve de sagesse en renonçant à temps à votre candidature pour 2012, vous allez en sortir la tête haute. Votre sagesse vous guidera à faire mieux que le président Diouf en 2000. Vous poserez vous-même les jalons d’une alternative démocratique au Sénégal et allez prendre tranquillement votre retraite et continuez à écrire des œuvres utiles pour les générations futures.
Pour finir Monsieur le Président, sachez qu’aucun homme et même un Saint n’a le privilège d’épuiser ses ambitions. Le Prophète Mouhamad (Psl) a posé les prémices de l’expansion islamique et terminé sa mission 12 ans après sa victoire éclatante (retour à La Mecque). Vous aussi, Monsieur le Président, je vous suggère de terminer paisiblement votre mission après 12 ans d’alternance et d’entrer dans le cercle des grandes figures de l’Humanité.
Omar NDIAYE (Walfadjri)