Aujourd’hui, dans notre pays vérolé au Nord, il y a peu de sujets qui nous donnent tant d’alarmes que la question religieuse. Cheick Modibo Diarra et l’Imam M. Dicko mènent-ils le même combat ? Pourquoi les leaders religieux sortent-ils de leurs réserves et vont rencontrer les autorités politiques ? Tout le monde a vu avant-hier le JT de 20h de l’ORTM s’ouvrir sur les images de la rencontre à la Primature entre les deux hommes. C’est qu’il y avait « un avant ». Des leaders religieux avaient projeté une marche de protestation suite aux actes de barbarie et de vandalisme des islamistes radicaux sur notre patrimoine national à Tombouctou.
C’était pour le vendredi 6 juillet. Se ressaisissant, le groupement des leaders religieux organisera demain un meeting d’information pour une mise à niveau et sans doute une mise en condition. Rien n’entame donc la soif d’explication de l’Imam Dicko et du Haut conseil islamique. Et quand on s’intéresse de près à ce qu’il disait l’autre soir devant les cameras et les micros de l’ORTM, on se rend compte que tout ce qu’il n’a pas dit compte autant que ce qu’il disait alors. Question : s’il arrivait à rencontrer Iyad Ag Ghaly, pourra-t-il le ramener à Canossa ? Que pourra-t-il tirer d’Ançardine ? C’est toute la morale d’urgence que l’on attend.
Le Forum, oracle du destin de Cheick Modibo Diarra et non la CEDEAO
En rencontrant avant-hier le Premier ministre, l’Imam Dicko ne s’était pas montré avare en mots, nous rapporte-t-on. Les religieux sont habités par une longue habitude en paix pour se laisser gagner aux traits d’un courroux. Ce qui s’est passé à Tombouctou et pourrait être réédité ailleurs a heurté la conscience religieuse de tout un chacun. On peut même avancer qu’une plainte pour préjudice moral habite nos populations, que ce soit au Nord ou au Sud d’une ligne passant par Sévaré. Le HCI le sait-il ? L’Imam Dicko s’est dit prêt à rencontrer tous les chefs religieux de toutes obédiences pour débattre. Si tout le monde avait fini par se rendre compte de l’impuissance de ce gouvernement de la transition pour faire bouger les lignes, pourquoi donc nos religieux viendraient-ils maintenant à vouloir lui assurer un service après-vente ?
Tout le monde connait le script de Cheick Modibo Diarra : les Maliens et les Maliennes ne doivent pas douter car lui s’exercera jusqu’au bout de sa mission. Soit, mais la question demeure pour nos compatriotes : comment découvrent-ils la réalité de leur pouvoir ? Ne sentent-ils pas confusément que quelque chose ne va pas, comme si on avait perdu le Nord (ce n’est pas un jeu de mots car il s’agit de raison) ? Le Mali est une terre de rencontre qui promène sa diversité, où l’on rencontre savoir-faire et savoir-vivre ensemble. Dans une de nos précédentes livraisons, nous signons un article « L’arme fatale de Cheick Modibo Diarra » pour la résolution de la crise du Nord Mali. Nous parlons alors d’un dialogue national à venir. Il s’agirait plutôt d’un Forum à organiser où se jouera l’avenir du Mali. Un Forum national pour quoi faire, quand et comment ? Cheick Modibo Diarra et son hôte du jour, l’Imam Dicko, ont du s’accorder sur quelques points. Nous nous présentons ainsi aux autres à l’entrée de notre IIIè République : notre démocratie entendait s’ouvrir à la fortune. Demain, il est question de mille nouvelles routes. Le Forum doit déboucher sur un grand mouvement civique, de peur d’être ramené à une simple dette : celle d’avoir fait trop peu et trop tard.
Source : Le Combat
C’était pour le vendredi 6 juillet. Se ressaisissant, le groupement des leaders religieux organisera demain un meeting d’information pour une mise à niveau et sans doute une mise en condition. Rien n’entame donc la soif d’explication de l’Imam Dicko et du Haut conseil islamique. Et quand on s’intéresse de près à ce qu’il disait l’autre soir devant les cameras et les micros de l’ORTM, on se rend compte que tout ce qu’il n’a pas dit compte autant que ce qu’il disait alors. Question : s’il arrivait à rencontrer Iyad Ag Ghaly, pourra-t-il le ramener à Canossa ? Que pourra-t-il tirer d’Ançardine ? C’est toute la morale d’urgence que l’on attend.
Le Forum, oracle du destin de Cheick Modibo Diarra et non la CEDEAO
En rencontrant avant-hier le Premier ministre, l’Imam Dicko ne s’était pas montré avare en mots, nous rapporte-t-on. Les religieux sont habités par une longue habitude en paix pour se laisser gagner aux traits d’un courroux. Ce qui s’est passé à Tombouctou et pourrait être réédité ailleurs a heurté la conscience religieuse de tout un chacun. On peut même avancer qu’une plainte pour préjudice moral habite nos populations, que ce soit au Nord ou au Sud d’une ligne passant par Sévaré. Le HCI le sait-il ? L’Imam Dicko s’est dit prêt à rencontrer tous les chefs religieux de toutes obédiences pour débattre. Si tout le monde avait fini par se rendre compte de l’impuissance de ce gouvernement de la transition pour faire bouger les lignes, pourquoi donc nos religieux viendraient-ils maintenant à vouloir lui assurer un service après-vente ?
Tout le monde connait le script de Cheick Modibo Diarra : les Maliens et les Maliennes ne doivent pas douter car lui s’exercera jusqu’au bout de sa mission. Soit, mais la question demeure pour nos compatriotes : comment découvrent-ils la réalité de leur pouvoir ? Ne sentent-ils pas confusément que quelque chose ne va pas, comme si on avait perdu le Nord (ce n’est pas un jeu de mots car il s’agit de raison) ? Le Mali est une terre de rencontre qui promène sa diversité, où l’on rencontre savoir-faire et savoir-vivre ensemble. Dans une de nos précédentes livraisons, nous signons un article « L’arme fatale de Cheick Modibo Diarra » pour la résolution de la crise du Nord Mali. Nous parlons alors d’un dialogue national à venir. Il s’agirait plutôt d’un Forum à organiser où se jouera l’avenir du Mali. Un Forum national pour quoi faire, quand et comment ? Cheick Modibo Diarra et son hôte du jour, l’Imam Dicko, ont du s’accorder sur quelques points. Nous nous présentons ainsi aux autres à l’entrée de notre IIIè République : notre démocratie entendait s’ouvrir à la fortune. Demain, il est question de mille nouvelles routes. Le Forum doit déboucher sur un grand mouvement civique, de peur d’être ramené à une simple dette : celle d’avoir fait trop peu et trop tard.
Source : Le Combat