Notre confrère Boukary Ndao, directeur de Publication du quotidien « Le Républicain », passe ce jeudi 21 mars son dix-septième (17ème) jour en prison au Mali. Il fut arrêté et inculpé le mercredi 06 mars derniers pour avoir publié une lettre ouverte de soldats combattants contre les islamistes au Nord du Mali. Ces derniers dénoncent « les avantages accordés au capitaine Sanogo » dans cette crise malienne. La Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme (RADDHO), via un communiqué, s’insurge contre cette situation qu’elle qualifie de « violation de la liberté d’expression » et demande illico la libération de Boukary Ndao.
Alioune Tine et ses pairs condamnent « cette arrestation de Boucary Ndaou qui viole la liberté d’expression et d’informer conformément à l’article 19 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et de l’article 9 de la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples et exige sa libération immédiate et sans condition ».
Par ailleurs, la RADDHO « appelle le président intérimaire Diocounda Traoré et le Capitaine Sanogo, président du Comité de Réforme de l’Armée à user de leur autorité et de leur pouvoir pour faire libérer immédiatement Boucary Ndaou par respect des engagements internationaux du Mali vis-à-vis des droits de l’homme et des libertés fondamentales ». En ce qui concerne les exactions de soldats dans le nord du pays, la RADDHO exige également « une enquête impartiale ».
Selon le texte, une série d’exactions sommaires auraient été commises en début janvier par des militaires maliens à Sévaré, Mopti ou Niono.