La crise malienne est loin d’être résolue. Vendredi soir, le capitaine Sanogo, ex-chef de l’éphémère junte malienne qui a renversé le 22 mars le président Amanou Toumani Touré, a vivement dénoncé les décisions prises« unilatéralement » par les chefs d’Etat ouest-africains, jeudi lors d’un sommet à Abidjan, s’opposant en particulier à tout déploiement de force militaire ouest-africaine.
Médiation burkinabè mardi L’ex-chef de la junte a également rejeté la décision de la Cédéao – une communauté de quinze pays dont le Mali – de fixer la période de transition à douze mois, alors que la Constitution malienne prévoit un délai de 40 jours. Dans la classe politique malienne et les milieux diplomatiques, beaucoup soupçonnent les putschistes de ne pas vouloir laisser la place. La France les a exhortés vendredi à respecter l’accord signé et à se retirer des locaux de la radio et la télévision publiques maliennes ORTM qu’ils contrôlent depuis mars. Pour résoudre cette crise, une rencontre initialement prévue lundi à Ouagadougou entre une délégation de l’ex-junte malienne et le président burkinabè et médiateur Blaise Compaoré a été reportée à mardi.
Viols, exécutions et pillages L’organisation Human Rights Watch (HRW) a accusé de son côté lundi les différents groupes armés (rebelles Touaregs, islamistes et arabes) qui contrôlent le Nord du Mali d’avoir commis de « nombreux crimes de guerre », en se livrant à des viols, des pillages et à l’enrôlement d’enfants-soldats. L’ONG accuse également les islamistes d’avoir sommairement exécuté deux hommes et amputé la main d’un autre au moins, d’avoir organisé des séances de flagellations publiques et menacé des femmes et des chrétiens. La semaine dernière, le bureau du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a déclaré suivre « attentivement » la situation au Mali et devrait« décider prochainement » s’il entame un examen préliminaire dans ce pays d’Afrique de l’Ouest.
Attentat à Bamako contre un anti-putschiste Hamadou Traoré, secrétaire général de l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM), membre du Front uni pour la Démocratie et la République (FUDR), rassemblant des opposants au coup d’Etat du 22 mars au Mali, est sorti indemne d’une tentative d’attentat perpétrée dimanche soir par des hommes armés, a-t-on appris lundi de source policière à Bamako. Lundi matin, des élèves et étudiants ont organisé une marche à Bamako pour dénoncer la tentative d’ « assassinat » de leur dirigeant syndical, aux cris de « Mariko assassin ». Oumar Mariko, chef du Mouvement populaire du 22 mars (MP22), favorable aux putschistes, a aussitôt dénoncé des « allégations gratuites ».
AFP
Médiation burkinabè mardi L’ex-chef de la junte a également rejeté la décision de la Cédéao – une communauté de quinze pays dont le Mali – de fixer la période de transition à douze mois, alors que la Constitution malienne prévoit un délai de 40 jours. Dans la classe politique malienne et les milieux diplomatiques, beaucoup soupçonnent les putschistes de ne pas vouloir laisser la place. La France les a exhortés vendredi à respecter l’accord signé et à se retirer des locaux de la radio et la télévision publiques maliennes ORTM qu’ils contrôlent depuis mars. Pour résoudre cette crise, une rencontre initialement prévue lundi à Ouagadougou entre une délégation de l’ex-junte malienne et le président burkinabè et médiateur Blaise Compaoré a été reportée à mardi.
Viols, exécutions et pillages L’organisation Human Rights Watch (HRW) a accusé de son côté lundi les différents groupes armés (rebelles Touaregs, islamistes et arabes) qui contrôlent le Nord du Mali d’avoir commis de « nombreux crimes de guerre », en se livrant à des viols, des pillages et à l’enrôlement d’enfants-soldats. L’ONG accuse également les islamistes d’avoir sommairement exécuté deux hommes et amputé la main d’un autre au moins, d’avoir organisé des séances de flagellations publiques et menacé des femmes et des chrétiens. La semaine dernière, le bureau du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a déclaré suivre « attentivement » la situation au Mali et devrait« décider prochainement » s’il entame un examen préliminaire dans ce pays d’Afrique de l’Ouest.
Attentat à Bamako contre un anti-putschiste Hamadou Traoré, secrétaire général de l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM), membre du Front uni pour la Démocratie et la République (FUDR), rassemblant des opposants au coup d’Etat du 22 mars au Mali, est sorti indemne d’une tentative d’attentat perpétrée dimanche soir par des hommes armés, a-t-on appris lundi de source policière à Bamako. Lundi matin, des élèves et étudiants ont organisé une marche à Bamako pour dénoncer la tentative d’ « assassinat » de leur dirigeant syndical, aux cris de « Mariko assassin ». Oumar Mariko, chef du Mouvement populaire du 22 mars (MP22), favorable aux putschistes, a aussitôt dénoncé des « allégations gratuites ».
AFP