Aucune arrestation n’a eu lieu au sein de l’armée, assure Moussa Mara, mais des enquêtes sont en cours et d’autres « mesures de redressement » - comprendre « sanctions » - seront prises dans les semaines à venir. Le Premier ministre affirme en tous cas ne pas craindre pour son propre poste.
Une partie de l’opposition malienne demande pourtant son départ : « Le Premier ministre Moussa Mara, en se rendant à Kidal s’est entêté, il doit purement et simplement démissionné. »
La presse malienne rapporte la réponse du chef du gouvernement : « Je n’ai pas l’intention de démissionner. Je ne démissionnerai pas et, en allant à Kidal, j’allais en territoire malien. »
Ce dernier bénéficie toujours, en effet, de la confiance du président IBK et partage avec lui cette priorité : aujourd’hui, c’est l’ouverture des négociations avec les groupes rebelles. Le négociateur malien, Modibo Keita, se rend justement à Ouagadougou, ce jeudi 29 mai, pour parler avec les représentants des groupes rebelles. Objectif : la libération des soldats maliens toujours retenus prisonniers, et le retour de l’administration dans les zones contrôlées par les rebelles depuis la semaine dernière. Des « mesures de confiance », dit le Premier ministre, nécessaires avant d’ouvrir des négociations.
« Je vais à Ouagadougou pour une [...] prise de contact avec mes frères maliens. Je vais leur porter le message de paix du président Ibrahim Boubacar Keïta », a déclaré à RFI le médiateur avant son départ.
Les pourparlers devront se dérouler au Mali, mais pas nécessairement à Bamako. « L’Etat est prêt à aller partout sur notre territoire », affirme encore Moussa Mara, qui l’a même déjà démontré, en personne et avec fracas.
Source : Rfi.fr
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