Pour ramener le calme et apaiser la situation, tous les décideurs de Kidal ont multiplié les entretiens. À la sortie d’une réunion avec les cadres de Serval et de la Minusma, le gouverneur de Kidal, le colonel Adama Kamissoko, a interpellé toutes les communautés, les enjoignant à se respecter mutuellement. « C’est la seule porte de sortie pour nous. Il faudra dialoguer, il faudra aller à l’apaisement. Il faut que nous puissions préparer sérieusement ces élections », affirme-t-il.
Au sein du MNLA, les responsables font remarquer que leurs combattants ont respecté leur cantonnement alors que la situation en ville était critique. Politiquement, le mouvement azawadien sait aussi que les futures négociations de paix ne se tiendront qu'avec le futur président élu.
Pour le vice-président du MNLA, Mahamadou Djeri Maïga, les événements dramatiques des dernières heures n'engagent en rien la tenue du premier tour. « Le MNLA est resté calme. Aucun de nos combattants n’a vraiment manifesté dans la ville de Kidal. On leur a dit qu’on a signé un accord et que pour rien au monde, on ne doit faire quelque chose qui va gâcher cet accord », rappelle-t-il
À huit jours du vote, alors que la moindre étincelle peut embraser la situation, les autorités locales, comme le MNLA, semblent s'engager pour que la sécurité soit assurée. Une annulation de l'élection à Kidal serait une catastrophe pour la crédibilité du scrutin et remettrait en cause tout le processus de paix.
Source : Rfi.fr
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