Les assaillants ont attaqué le poste militaire de la localité, dirigé par un lieutenant-colonel aux environs de 3 heures du matin. Selon les informations que nous avons réussies, ils étaient à bord de 16 véhicules de type 4X4 bien équipés, et qui transportaient une cinquantaine d’hommes. Les combats ont été très durs. Ils ont duré de 4 heures jusqu’à 8 heures. Nos forces armées ont été prises par l’effet de surprise. Elles ont ensuite vigoureusement réagi et repoussé les assaillants avec un bilan lourd. Selon nos sources, les combats ont fait 15 morts et 13 blessés (dont 12 morts au cours des affrontements) du côté de l’Armée. Les blessés ont été transportés vers Diabali pour les premiers soins, avant d’être référés au centre santé de référence de Niono, puis sur l’hôpital régional de Ségou. Deux bandits ont été faits prisonniers.
Le bilan dans le rang des insurgés est difficile à établir. « Les bandits armés prennent toujours soin de ne jamais laisser leurs morts sur le théâtre des opérations, même au péril de leur vie. Ils les emportent toujours pour ne pas laisser de preuves matérielles, car ils opèrent avec les éléments du MNJ (Ndlr : Mouvement des Nigériens pour la justice) du Niger. Nous savons quand même qu’il y a eu beaucoup plus de victimes chez eux », explique une source proche de la Direction des relations publiques de l’Armée (Dirpa), en précisant qu’ils ont amené trois de nos soldats en comme otages.
Selon la même source, les services des renseignements avaient constaté les mouvements des insurgés depuis la veille de la fête de Tabaski. Mais pourquoi n’avoir pas pris de dispositions au regard de cette information ? « En fait, ce que nous considérons comme la zone de crise s’arrête à Léré. Nous n’avons donc pas imaginé que les bandits allaient cibler Nampala. Il faut comprendre que le secteur de Tizawatten est totalement bouclé aujourd’hui par l’Armée. Les insurgés n ‘ont donc aucun moyen d ‘agir là-bas. Ils se sont donc transportés dans la Région de Tombouctou », précise le responsable militaire. Ils ont emporté avec eux une importante quantité de matériels de guerre et ont pris la direction de la Mauritanie voisine. Les services de sécurité signalent que toujours samedi, plusieurs militaires intégrés ont pris la direction de la Mauritanie.
Aussitôt après l’attaque, des renforts ont été envoyés dans la zone pour poursuivre les assaillants et les déserteurs.
Cette attaque des bandits armés s’est produite juste avant le départ du président de la République, Amadou Toumani Touré, pour à Kayes où il a présidé la cérémonie d’ouverture de la Biennale artistique et culturelle (voir article M. Keïta). Hier, il s’est rendu à Kéniéba où il a fait une importante déclaration par rapport aux évènements de Nampala. « Une bande isolée au sein de la Communauté touarègue et de Kidal a attaqué Namplala. L’attaque est inadmissible d’autant plus que militairement, elle n’avait aucun intérêt stratégique », a dénoncé le chef de l’Etat. Sauf que Nampala peut servir de point de passage pour les trafiquants de drogue.
Amadou Toumani Touré a salué la mémoire des soldats qui sont tombés les armes à la main, dont trois ou quatre de la communauté touarègue. « C’est pour dire qu’il ne s’agit pas d’une question d’ethnie. Il y a des soldats touarègues dans l’Armée. Le groupe qui a perpétré ce forfait n’a même pas de revendications. Comme il l’avait fait à Diéma en mai 2006 lors de la première attaque, il a invité nos compatriotes à ne pas faire l’amalgame entre les insurgés et la communauté touarègue. Le même appel a été lancé aux forces armées et de sécurité. Il leur cependant demandé de rester très vigilantes. « L’attaque de Nampala a été orchestrée par un groupe marginal. Elle vise simplement à entretenir la psychose de la peur », a dénoncé le président Touré.
Le président de la République a demandé à la communauté touarègue de ne pas rester des spectateurs de ce qui se passe. « Il ne faut pas laisser une bande de marginaux détruire votre réputation », a-t-il dit, en lançant un appel aux chefs de fraction et aux facilitateurs qui se sont toujours impliqués dans la recherche de solutions pour répondre aux agissements de cette bande isolée.
Cependant le chef de l’Etat a été ferme : « Nous ne pouvons plus continuer à compter nos morts et nos blessés. Nous ne pouvons plus continuer à subir. Nous devons faire quelque chose », a-t-il dit.
La colère du chef de l’Etat est d’autant plus justifiée que sur les 18 points de revendications de l’Alliance du Nord, 15 ont été satisfaits. Les trois restants ne pourront pas l’être dans des conditions d’insécurité. Amadou Toumani Touré a appelé tous nos compatriotes à l’unité nationale. Et cela n’est pas un vain mot.
Le bilan dans le rang des insurgés est difficile à établir. « Les bandits armés prennent toujours soin de ne jamais laisser leurs morts sur le théâtre des opérations, même au péril de leur vie. Ils les emportent toujours pour ne pas laisser de preuves matérielles, car ils opèrent avec les éléments du MNJ (Ndlr : Mouvement des Nigériens pour la justice) du Niger. Nous savons quand même qu’il y a eu beaucoup plus de victimes chez eux », explique une source proche de la Direction des relations publiques de l’Armée (Dirpa), en précisant qu’ils ont amené trois de nos soldats en comme otages.
Selon la même source, les services des renseignements avaient constaté les mouvements des insurgés depuis la veille de la fête de Tabaski. Mais pourquoi n’avoir pas pris de dispositions au regard de cette information ? « En fait, ce que nous considérons comme la zone de crise s’arrête à Léré. Nous n’avons donc pas imaginé que les bandits allaient cibler Nampala. Il faut comprendre que le secteur de Tizawatten est totalement bouclé aujourd’hui par l’Armée. Les insurgés n ‘ont donc aucun moyen d ‘agir là-bas. Ils se sont donc transportés dans la Région de Tombouctou », précise le responsable militaire. Ils ont emporté avec eux une importante quantité de matériels de guerre et ont pris la direction de la Mauritanie voisine. Les services de sécurité signalent que toujours samedi, plusieurs militaires intégrés ont pris la direction de la Mauritanie.
Aussitôt après l’attaque, des renforts ont été envoyés dans la zone pour poursuivre les assaillants et les déserteurs.
Cette attaque des bandits armés s’est produite juste avant le départ du président de la République, Amadou Toumani Touré, pour à Kayes où il a présidé la cérémonie d’ouverture de la Biennale artistique et culturelle (voir article M. Keïta). Hier, il s’est rendu à Kéniéba où il a fait une importante déclaration par rapport aux évènements de Nampala. « Une bande isolée au sein de la Communauté touarègue et de Kidal a attaqué Namplala. L’attaque est inadmissible d’autant plus que militairement, elle n’avait aucun intérêt stratégique », a dénoncé le chef de l’Etat. Sauf que Nampala peut servir de point de passage pour les trafiquants de drogue.
Amadou Toumani Touré a salué la mémoire des soldats qui sont tombés les armes à la main, dont trois ou quatre de la communauté touarègue. « C’est pour dire qu’il ne s’agit pas d’une question d’ethnie. Il y a des soldats touarègues dans l’Armée. Le groupe qui a perpétré ce forfait n’a même pas de revendications. Comme il l’avait fait à Diéma en mai 2006 lors de la première attaque, il a invité nos compatriotes à ne pas faire l’amalgame entre les insurgés et la communauté touarègue. Le même appel a été lancé aux forces armées et de sécurité. Il leur cependant demandé de rester très vigilantes. « L’attaque de Nampala a été orchestrée par un groupe marginal. Elle vise simplement à entretenir la psychose de la peur », a dénoncé le président Touré.
Le président de la République a demandé à la communauté touarègue de ne pas rester des spectateurs de ce qui se passe. « Il ne faut pas laisser une bande de marginaux détruire votre réputation », a-t-il dit, en lançant un appel aux chefs de fraction et aux facilitateurs qui se sont toujours impliqués dans la recherche de solutions pour répondre aux agissements de cette bande isolée.
Cependant le chef de l’Etat a été ferme : « Nous ne pouvons plus continuer à compter nos morts et nos blessés. Nous ne pouvons plus continuer à subir. Nous devons faire quelque chose », a-t-il dit.
La colère du chef de l’Etat est d’autant plus justifiée que sur les 18 points de revendications de l’Alliance du Nord, 15 ont été satisfaits. Les trois restants ne pourront pas l’être dans des conditions d’insécurité. Amadou Toumani Touré a appelé tous nos compatriotes à l’unité nationale. Et cela n’est pas un vain mot.