De son lieu de détention, le lieutenant-colonel Seydou Moussa Diallo exprime sa colère. Il dénonce son arrestation et celles de quatre autres militaires, arrestations qu'il qualifie de« rocambolesques et d'injustes ». Il explique que « la hiérarchie militaire a pris des engagements qu'elle n'a pas respectés ». Il cite pêle-mêle la « libération de tous les militaires'bérets rouges' détenus, le cas de 23 autres militaires 'bérets rouges' portés disparus, et le paiement intégral des arriérés de salaires et de primes de ces mêmes 'bérets rouges' ».
« C'est parce que j'ai dénoncé tout ça qu'on m'arrête, je n'ai peur de rien », affirme encore le colonel connu pour avoir publié dans le passé des lettres ouvertes, et pour avoir également observé l'an dernier une grève de la faim à propos de la situation dans le nord du Mali.
Interrogé par RFI, le porte-parole de l'armée malienne qualifie l'officier parachutiste d'« indiscipliné notoire ». Dans l’armée, il y a des règles et un militaire ne doit pas se transformer en syndicaliste et écrire dans la presse, ajoute le même porte-parole, pour qui ces arrestations sont totalement justifiées. La Misma (Mission de soutien au Mali) s’intéresse de près à ce dossier.