Mali : discussions difficiles sur la transition entre l'ex-junte et la Cédéao


Rédigé le Jeudi 10 Mai 2012 à 09:21 | Lu 818 commentaire(s)

Ibrahima Lissa FAYE est journaliste bloggeur depuis plus de vingt-deux (22) ans. Après 7 ans à Sud… En savoir plus sur cet auteur

Les discussions ont repris le 9 mai à Bamako entre les deux émissaires de la Cédéao et des responsable de l'ancienne junte. Il est toujours questions de tenter de trouver un accord sur la durée de transition et le fauteuil de président de la transtion après la période d'intérim qui prend fin en théorie le 22 mai prochain. Les discussions sont plutôt laborieuses. Alors que dans le nord du pays, les forces du groupe islamistes Ansar Dine ont pris position hier dans la ville de Gao, où elles étaient jusqu'a présent minoritaires.


Le président par intérim Diouncounda Traoré (c) et le capitaine Amadou Haya Sanogo (g) au camp militaire de Kati, le 9/4/2012. Reuters/Joe Penney
A peine revenues à Bamako, les deux chevilles ouvrières de la médiation de le Cédéao, Djibril Bassolé, ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso et Adama Bictogo, ministre ivoirien de l’Intégration africaine, ont rencontré en moins de 24 heures, deux fois l’ex-junte , et des acteurs de la vie politique locale.

Mais pour le moment, ils ne sont pas arrivés à trouver à la réponse à une question centrale : qui va diriger la transition au Mali ? L’actuel président par intérim Dioncounda Traoré est le préféré de La Cédéao et d’une partie de la classe politique locale, mais le capitaine Amadou Sanogo lui-même serait intéressé par le fauteuil.

En tout cas, il a le soutien de son entourage et d’une partie de la classe politique malienne, d’où l’objectif de la médiation : trouver rapidement une solution. Le 22 mai, c'est-à-dire dans douze jours, c’est la fin du mandat constitutionnel de l’actuel président de la République par intérim. Et si rien n’est fait entre temps, ce sera un peu le saut vers l’inconnu. Or, il y a urgence avec la situation dans le Nord.

Les groupes armés qui contrôlent cette partie du pays renforcent chaque jour leurs positions. Les exilés sont de plus en plus nombreux, sans oublier les populations déplacées à l’intérieur du Mali qui commencent sérieusement à ne plus pouvoir se nourrir.

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Cri d'alarme à Tombouctou. Dans dix jours, la ville risque de ne plus avoir ni électricité, ni eau à cause de la pénurie de gasoil. L'approvisionnement en carburant est vital pour la population de cette cité malienne aujourd'hui sous le contrôle du mouvement Ansar Dine. Le responsable d'Energie Mali à Tombouctou, Mohamed Lamine Boka, qui fait l'intérim du directeur régional, est catastrophé.

Source: RFI



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