Bars et maquis détruits, casiers d'alcool incendiés, lieux de vente saccagés... plusieurs témoins racontent comment des jeunes en colère ont traversé la ville par petits groupes de 20 à 30, plus d'une centaine sur certains lieux, pour détruire les sites de consommation d'alcool.
Ce samedi matin, tout est parti du quartier d'Hamabangou. Hamabangou, puis Abaradjou, Saraikaina : ce sont les quartiers abritant des débits d'alcool qui ont été visés.
Depuis environ deux semaines, des habitants se plaignaient d'une femme qui vendait de l'alcool en sachet : très fort, très peu cher et très nocif. Les riverains l'accusaient d'en vendre même à de jeunes enfants. Devant son refus de cesser son activité, des jeunes Tombouctiens ont décidé d'employer la manière forte.
Le mouvement a ensuite débordé dans d'autres quartiers de la ville, provoquant des scènes rappelant la douloureuse période d'occupation jihadiste de 2012, lorsque les occupants d'Aqmi et Ansar Dine interdisaient la consommation d'alcool au même titre que le sport ou la musique. Rien à voir, assure pourtant Abdoulaye Cissé, président du syndicat des commerçants de Tombouctou et membre du Comité de développement du quartier d'Hamabangou : « Cela n'a rien à voir avec le jihadisme, c'est vraiment un problème dû à la consommation d'alcool en sachet. Ils sont allés saccager les lieux parce que les enfants achetaient cet alcool-là ».
Si les habitants joints au téléphone déplorent les actes de vandalisme qui ont frappé certains commerces parfaitement légaux, tous assurent unanimement que ce mouvement n'a rien à voir avec l'extrémisme jihadiste
Ces actes de vandalisme sont une réaction contre la vente d'alcool en sachets, cédés à bas prix, y compris à de jeunes enfants, explique Alassane Yattara, chef du quartier d'Hamabangou : « Un enfant de dix ans, s'il prend de l'alcool ça ne va pas. C'est ça qui a déclenché la colère des jeunes. Vraiment, c'est ça. Ils ont déclaré ça au niveau des autorités. Ils n'ont rien fait, donc, c'est la raison pour laquelle ils ont fait ça. Les sachets d'alcool c'est mauvais pour la santé et leur éducation »
Une version confirmée par une source sécuritaire malienne à Tombouctou, qui précise qu'aucune arrestation n'a été effectuée et que le calme est revenu.
Ce samedi matin, tout est parti du quartier d'Hamabangou. Hamabangou, puis Abaradjou, Saraikaina : ce sont les quartiers abritant des débits d'alcool qui ont été visés.
Depuis environ deux semaines, des habitants se plaignaient d'une femme qui vendait de l'alcool en sachet : très fort, très peu cher et très nocif. Les riverains l'accusaient d'en vendre même à de jeunes enfants. Devant son refus de cesser son activité, des jeunes Tombouctiens ont décidé d'employer la manière forte.
Le mouvement a ensuite débordé dans d'autres quartiers de la ville, provoquant des scènes rappelant la douloureuse période d'occupation jihadiste de 2012, lorsque les occupants d'Aqmi et Ansar Dine interdisaient la consommation d'alcool au même titre que le sport ou la musique. Rien à voir, assure pourtant Abdoulaye Cissé, président du syndicat des commerçants de Tombouctou et membre du Comité de développement du quartier d'Hamabangou : « Cela n'a rien à voir avec le jihadisme, c'est vraiment un problème dû à la consommation d'alcool en sachet. Ils sont allés saccager les lieux parce que les enfants achetaient cet alcool-là ».
Si les habitants joints au téléphone déplorent les actes de vandalisme qui ont frappé certains commerces parfaitement légaux, tous assurent unanimement que ce mouvement n'a rien à voir avec l'extrémisme jihadiste
Ces actes de vandalisme sont une réaction contre la vente d'alcool en sachets, cédés à bas prix, y compris à de jeunes enfants, explique Alassane Yattara, chef du quartier d'Hamabangou : « Un enfant de dix ans, s'il prend de l'alcool ça ne va pas. C'est ça qui a déclenché la colère des jeunes. Vraiment, c'est ça. Ils ont déclaré ça au niveau des autorités. Ils n'ont rien fait, donc, c'est la raison pour laquelle ils ont fait ça. Les sachets d'alcool c'est mauvais pour la santé et leur éducation »
Une version confirmée par une source sécuritaire malienne à Tombouctou, qui précise qu'aucune arrestation n'a été effectuée et que le calme est revenu.
Autres articles
-
Les cas de Mpox augmentent de plus de 500% en Afrique, touchant 19 pays (CDC Afrique)
-
Présidentielle américaine: les accusations de fraudes électorales mettent les assesseurs sous pression
-
Tchad: l'armée accusée d'avoir tué des dizaines de pêcheurs du Borno lors des représailles contre Boko Haram
-
Au Niger, des proches de Bazoum et des chefs rebelles inscrits dans un fichier sécuritaire
-
Crimes contre des journalistes: des cas toujours recensés au Mali et au Burkina Faso