Comme beaucoup d’autres, cet entrepreneur est inquiet de voir les militaires maliens s’affronter à Bamako : « Pour ma part, je ne sens pas bien les choses parce que quand les guerres fratricides dans la même armée commencent, elles aboutissent à une guerre civile. Ce faisant, elles entraînent toute une population dans quelque chose qu’on ne maîtrise pas ».
D’autres sont plus optimistes comme cet habitant originaire du Nord. Pour lui, la priorité est claire : « Je crois en mon pays, je crois en mon peuple. Je sais que la dérive qu’on a aujourd’hui va prendre du temps. Mais il faut que les Maliens se donnent la main pour résoudre le problème national. Le combat est ailleurs ».
Retrouver l’intégrité du pays c’est l’urgence, disent beaucoup de Maliens qui ne comprennent pas pourquoi la paix n’est toujours pas encore revenue dans la capitale, six semaines après le coup d’Etat.
Pour sa part et pour la première fois depuis ces attaques à Bamako, le Premier ministre de transition Cheick Modibo Diarra s'est exprimé à la télévision nationale, il a lancé un appel au calme et à la vigilance.
Cheick Modibo Diarra Premier ministre malien de la transition « La tentative de vouloir semer la panique à Bamako n'est pas fondée (...) Je vous demande toutefois de rester vigilants » Le Premier ministre malien intérimaire s'est aussi adressé aux populations du Nord pour les rassurer que le gouvernement ne les abandonne pas.
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