De source française, Washington a dit sans détour et en haut lieu que les effectifs prévus par la Cédéao seront insuffisants pour neutraliser le noyau dur des combattants du nord du Mali. Selon les Etats-Unis, il compte entre 800 et 1 200 hommes.
« Il est peu probable que 3 300 soldats d'Afrique de l'Ouest parviennent à réussir une opération militaire au nord du Mali, un terrain difficile pour eux car ils connaissent mal le désert et son climat, explique Andrew Mc Gregor, spécialiste du Mali à la Fondation Jamestown de Washington. Donc ces soldats s'exposent aux mêmes revers que ceux essuyés cette année par les forces régulières du Mali face aux insurgés du nord ».
Andrew Mc Gregor émet aussi des doutes quant à l'état de l'armée nigériane, un acteur militaire majeur de la Cédéao. Le général Carter Ham, commandant en chef d'Africom, quant à lui, s'est récemment inquiété des conséquences du coup d'Etat du 22 mars sur l'armée malienne, citant la dissolution d'unités et la perte d'équipements militaires.
« Il y a aussi des conflits au sein de l'armée malienne, entre les forces spéciales, les bérets rouges, et le reste de l'armée. Et puis ils ne sont pas à la hauteur, confirme Andrew McGregor. Mais l'idée de demander à cette armée malienne, un ensemble très hétérogène d'un point de vue ethnique, d'être en première ligne au nord du Mali, c'est aller droit dans le mur ».
Le général Carter Ham et la secrétaire d'Etat Hillary Clinton estiment qu’il est essentiel que l'Algérie participe à l’intervention militaire. Alger a promis samedi une lutte implacable contre le Mujao et Aqmi, mais de source française, sa participation est encore loin d'être acquise.
L'Union européenne prête à une aide plus large
Le principe d’une mission militaire européenne au Mali est désormais formellement acquis. Même si ses modalités pratiques restent encore à finaliser, les Européens n’attendent plus que le feu vert du Conseil de sécurité des Nations unies, dont ils ne doutent pas.
Dans le même temps, ils espèrent voir la situation à Bamako se normaliser, afin de pouvoir apporter une aide encore plus large au Mali. « On fait notre travail, et on espère vraiment aussi qu’il y aura bientôt un agenda à Bamako pour que ces autorités de transition puissent être transformées dans des autorités légitimes. Et ce serait une très bonne chose si une certaine négociation pouvait commencer avec des groupes du Nord, explique Jean Asselborn, ministre luxembourgeois des Affaires étrangères.
Nonobstant, pour la population, il faut que Bamako établisse rapidement un agenda en tant qu’autorité de transition, afin qu'on puisse reprendre l’aide humanitaire. Dès qu’on verra que les structures de l’Etat refonctionnent, on pourra s’adonner à aider beaucoup plus ».
La mission militaire européenne devrait compter 250 hommes, qui devraient être déployés en janvier pour assurer la formation de 650 soldats maliens. Une façon, selon certains à Bruxelles, de rendre sa fierté et son efficacité à l’armée malienne.
RFI
« Il est peu probable que 3 300 soldats d'Afrique de l'Ouest parviennent à réussir une opération militaire au nord du Mali, un terrain difficile pour eux car ils connaissent mal le désert et son climat, explique Andrew Mc Gregor, spécialiste du Mali à la Fondation Jamestown de Washington. Donc ces soldats s'exposent aux mêmes revers que ceux essuyés cette année par les forces régulières du Mali face aux insurgés du nord ».
Andrew Mc Gregor émet aussi des doutes quant à l'état de l'armée nigériane, un acteur militaire majeur de la Cédéao. Le général Carter Ham, commandant en chef d'Africom, quant à lui, s'est récemment inquiété des conséquences du coup d'Etat du 22 mars sur l'armée malienne, citant la dissolution d'unités et la perte d'équipements militaires.
« Il y a aussi des conflits au sein de l'armée malienne, entre les forces spéciales, les bérets rouges, et le reste de l'armée. Et puis ils ne sont pas à la hauteur, confirme Andrew McGregor. Mais l'idée de demander à cette armée malienne, un ensemble très hétérogène d'un point de vue ethnique, d'être en première ligne au nord du Mali, c'est aller droit dans le mur ».
Le général Carter Ham et la secrétaire d'Etat Hillary Clinton estiment qu’il est essentiel que l'Algérie participe à l’intervention militaire. Alger a promis samedi une lutte implacable contre le Mujao et Aqmi, mais de source française, sa participation est encore loin d'être acquise.
L'Union européenne prête à une aide plus large
Le principe d’une mission militaire européenne au Mali est désormais formellement acquis. Même si ses modalités pratiques restent encore à finaliser, les Européens n’attendent plus que le feu vert du Conseil de sécurité des Nations unies, dont ils ne doutent pas.
Dans le même temps, ils espèrent voir la situation à Bamako se normaliser, afin de pouvoir apporter une aide encore plus large au Mali. « On fait notre travail, et on espère vraiment aussi qu’il y aura bientôt un agenda à Bamako pour que ces autorités de transition puissent être transformées dans des autorités légitimes. Et ce serait une très bonne chose si une certaine négociation pouvait commencer avec des groupes du Nord, explique Jean Asselborn, ministre luxembourgeois des Affaires étrangères.
Nonobstant, pour la population, il faut que Bamako établisse rapidement un agenda en tant qu’autorité de transition, afin qu'on puisse reprendre l’aide humanitaire. Dès qu’on verra que les structures de l’Etat refonctionnent, on pourra s’adonner à aider beaucoup plus ».
La mission militaire européenne devrait compter 250 hommes, qui devraient être déployés en janvier pour assurer la formation de 650 soldats maliens. Une façon, selon certains à Bruxelles, de rendre sa fierté et son efficacité à l’armée malienne.
RFI