A Bamako, les militaires français ne veulent pas communiquer pour le moment sur ce dossier, mais dans la région de Tombouctou, les jihadistes ont actuellement « chaud, très chaud ». Les forces françaises y « tapent » en effet avec un dispositif aérien et un dispositif terrestre adéquats.
Traque
Dans leur collimateur, la région de Taoudeni située au grand nord de Tombouctou. La zone est difficile d’accès et sur place là-bas, les groupes du jihadiste algérien Moctar ben Moctar sont traqués. D’autres jihadistes et des trafiquants de drogue sont également en mauvaise posture. D’après nos informations, on compte déjà une bonne vingtaine de victimes, toutes issues des groupes armés ; du matériel de guerre a été également détruit ou saisi.
Retrait
Alors que cette intervention est en cours, les forces françaises annoncent le retrait - prévu de longue date - d’une partie de leurs troupes au Mali. On parle ici de diminution et non de retrait. Actuellement évalué à 2 800 militaires, le dispositif Serval sera fin 2013 d’environ 2 000 éléments pour descendre ensuite à 1 000-1 500 militaires en février 2014.
L’hommage aux soldats sénégalais, morts au Mali
Le Sénégal a rendu un hommage national le jeudi 18 décembre aux deux soldats sénégalais membres de la Mission de maintien de la paix de l'ONU au Mali (Minusma) qui ont été tués samedi 14 décembre dans un attentat suicide, à Kidal au nord du Mali. La cérémonie s’est déroulée au camp militaire Dial-Diop.
Tombés à Kidal, le caporal-chef Ousmane Fall et le soldat de première classe, Cheikh Tidiane Sarr, ont été décorés par le président Macky Sall : « C’est avec beaucoup de tristesse que je me suis incliné devant le cercueil. Empruntant votre devise : "on nous tue, on ne nous déshonore pas". Le Sénégal sera toujours debout pour faire face à toutes les menaces ».
« Ces deux soldats étaient partis pour défendre la paix et la sécurité du peuple frère et ami, celui du Mali », a souligné Macky Sall ; le Mali qui était notamment représenté par son ambassadeur au Sénégal, El Hadj Moulaye Ali Khalil Ascofaré : « Voir ces deux jeunes gens partir de manière lâche, c’est tout le peuple malien qui s’incline pieusement sur la dépouille des valeureux soldats. Le Mali est convaincu que ce sacrifice ne sera pas vain ».
Un hommage sobre mais solennel à l’instar de l’oraison funèbre prononcée par le capitaine Magloire Malack : « Le souvenir de ces deux illustres soldats de la nation restera toujours dans nos cœurs et leur nom sera inscrit en lettres d’or au mémorial des Djambars (braves combattants) tombés au champ d’honneur pour que le devoir de mémoire reste vivace à travers les âges et les générations ».
Le contingent sénégalais de la Minusma comprend près de 600 militaires et gendarmes.
Source : Rfi.fr