C'est une opération de maintien de la paix qui n'en porte que le nom. Car le mandat de la Minusma, qui doit être renouvelé cette semaine, en fait clairement une mission de lutte contre le terrorisme.
Ce mot n'apparait pas dans la résolution, qui parle plutôt de menaces asymétriques. Mais clairement, le Conseil de sécurité a pris la mesure des enjeux dans le nord du Mali, face à la multiplication des attaques contre les casques bleus déployés et la pression des pays contributeurs de troupes.
Non seulement les effectifs sont revus à la hausse, avec 2 500 casques bleus et policiers supplémentaires, mais le mandat de la Minusma est aussi clarifié. Sa posture est beaucoup plus robuste, offensive et combative.
Le conseil note qu'il faut qu'elle agisse de manière pro-active en cas de menaces asymétriques. La France, avec son opération Barkhane, n'interviendrait qu'en soutien, en cas de menace grave et imminente.
La résolution invite donc les Etats membres à financer plus de moyens logistiques, que ce soit des drones, des hélicoptères de combat et des blindés, mais aussi plus de moyens de renseignement, pour permettre à la Minusma d'assurer son nouveau mandat.
Le texte qui sera voté est aussi résolument tourné vers l'avenir du Mali, donnant la priorité à la mise en place de l'accord de paix. Le redéploiement des forces maliennes, et le retour des autorités intérimaires dans le nord, prévu normalement au mois d'août prochain, pourraient marquer un sérieux coup d'arrêt aux groupes jihadistes.
C'est du moins ce que souhaitent les Nations unies, qui s'engagent aussi à gagner les cœurs et les esprits à travers des projets humanitaires à impact rapide, comme la construction de puits ou l'installation de groupes électrogènes.
Source: Rfi.fr
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