
La phase régionale de la consultation des « forces vives » au Mali, sur la relecture en cours de la Charte des partis politiques, s'est achevée jeudi 17 avril au soir. La phase nationale aura lieu à la fin du mois. Les autorités de transition semblent avoir lancé la marche vers la dissolution de tous les partis politiques du pays. La coalition Sahel Démocratie, qui rassemble des opposants en exil issus des trois pays de l'Alliance des États du Sahel – Mali, Niger, Burkina Faso – dénonce, comme la quasi-totalité des partis politiques maliens, une consultation de façade. À Ségou, Bamako, Tombouctou, Sikasso…
La dissolution de tous les partis politiques du Mali est une conclusion presque unanime de la consultation des « forces vives » – représentants religieux, traditionnels et autres – organisée en région par les autorités de transition. Ismaël Sacko, président en exil du parti PSDA et cadre de la Coalition Sahel Démocratie :
« C'est une proposition récurrente. Ça veut dire que ce n'est pas ceux qui ont participé qui ont réfléchi, analyse l'opposant en exil. On leur a demandé de le dire, de l'écrire. C'est la même proposition au niveau de toutes les régions, donc on comprend que c'est une volonté de la junte. C'est un diktat. »
Cette dissolution des partis politiques existants serait, selon les propositions, assortie de la création d'un nombre infime de nouvelles formations, voire de deux ou trois blocs : majorité, opposition, éventuellement centre...
« Les Maliens ont opté pour le multipartisme »
« Ce serait un recul démocratique, craint Ismaël Sacko, parce qu'en mars 1991, des gens ont été tués lors de la chute du régime dictatorial de 23 ans du général Moussa Traoré. Les Maliens ont opté (à l'époque, NDLR) pour le multipartisme intégral : ils ont le droit de créer le parti qu'ils veulent, d'y adhérer et de choisir leurs candidats, leur président ! »
L'Initiative des partis politiques pour la charte (Ipac), qui rassemble 101 partis dont les principales formations historiques et représentatives du Mali, avait formulé le mois dernier ses propres propositions pour réduire le nombre de partis dans le pays et encadrer drastiquement leur financement public. Après avoir dénoncé, mardi 15 avril, l'objectif inavoué – selon eux – des autorités de transition, les 101 partis ont prévu de se réunir à nouveau ce dimanche 20 avril à Bamako.
La dissolution de tous les partis politiques du Mali est une conclusion presque unanime de la consultation des « forces vives » – représentants religieux, traditionnels et autres – organisée en région par les autorités de transition. Ismaël Sacko, président en exil du parti PSDA et cadre de la Coalition Sahel Démocratie :
« C'est une proposition récurrente. Ça veut dire que ce n'est pas ceux qui ont participé qui ont réfléchi, analyse l'opposant en exil. On leur a demandé de le dire, de l'écrire. C'est la même proposition au niveau de toutes les régions, donc on comprend que c'est une volonté de la junte. C'est un diktat. »
Cette dissolution des partis politiques existants serait, selon les propositions, assortie de la création d'un nombre infime de nouvelles formations, voire de deux ou trois blocs : majorité, opposition, éventuellement centre...
« Les Maliens ont opté pour le multipartisme »
« Ce serait un recul démocratique, craint Ismaël Sacko, parce qu'en mars 1991, des gens ont été tués lors de la chute du régime dictatorial de 23 ans du général Moussa Traoré. Les Maliens ont opté (à l'époque, NDLR) pour le multipartisme intégral : ils ont le droit de créer le parti qu'ils veulent, d'y adhérer et de choisir leurs candidats, leur président ! »
L'Initiative des partis politiques pour la charte (Ipac), qui rassemble 101 partis dont les principales formations historiques et représentatives du Mali, avait formulé le mois dernier ses propres propositions pour réduire le nombre de partis dans le pays et encadrer drastiquement leur financement public. Après avoir dénoncé, mardi 15 avril, l'objectif inavoué – selon eux – des autorités de transition, les 101 partis ont prévu de se réunir à nouveau ce dimanche 20 avril à Bamako.
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