François Hollande: «Nous avons appris la nouvelle, Macky Sall et moi, en même temps : la résolution que nous avions souhaitée a été adoptée à l'unanimité du conseil de sécurité»
En fait, la résolution donne un mois et demi à la Cédéao pour préparer un plan d'intervention et les détails opérationnels que réclame le conseil de sécurité depuis plusieurs mois : effectifs, commandement, besoins logistiques, évaluation des coûts, etc. Et pour ce faire, le secrétaire général de l'Onu est prié d'apporter son aide en fournissant des experts en sécurité et en planification militaire à la Cédéao et à l'Union Africaine. C'est Ban Ki-moon qui devra d'ailleurs dans 45 jours présenter un rapport au conseil de sécurité.
Il ne s'agit donc que d'une étape, mais elle est incontournable avant que le conseil de sécurité ne donne éventuellement son feu vert à une intervention militaire par une nouvelle résolution.
En attendant, le texte encourage les pays membres de l'Onu, les organisations comme l'Union européenne à envoyer des instructeurs former l'armée malienne. Il appelle aussi le gouvernement malien à lancer dès que possible des négociations avec les groupes rebelles et populations du Nord. Il demande enfin une nouvelle fois aux groupes armés maliens de couper tout lien avec les organisations terroristes comme AQMI, sous peine de sanctions.
A la tribune du Parlement sénégalais, ce vendredi, le président français est revenu sur le dossier malien.
François Hollande: «Je pense en ce moment particulièrement au Mali»
... victime de groupes extrémistes qui font régner la terreur. Un territoire qui est occupé, une population qui est violentée ! On en connaît les causes : les pratiques mafieuses les groupes terroristes, les erreurs qui ont pu marquer la fin de l’intervention en Libye et notamment le manque de contrôle des armes, le trafic de drogue, qui ont corrompu une partie de l'économie malienne…