Même si les signataires se sont félicités de cette étape, de nombreux intervenants n'ont pas caché que le plus dur restait à faire et notamment sa mise en application, sachant que des accrochages se poursuivent sur le terrain, au nord du Mali.
Au mieux, la période qui s’ouvre est une période transitoire, un interlude entre la signature de l’accord par le gouvernement malien et les groupes armés loyalistes et la signature par les groupes rebelles plus tard, si elle devait intervenir.
Durant cette période, à la durée indéterminée, la médiation internationale rappelle que les accords de cessez-le-feu, censés être en vigueur, doivent être respectés. En clair, les rebelles doivent cesser leurs attaques.
Nouveaux combats
Quant à l’armée malienne, elle n’a pas encore vocation à se redéployer dans les zones tenues par les rebelles. Le cas de Ménaka, dans la région de Gao, reprise aux rebelles par un groupe armé pro-Bamako, il y a bientôt trois semaines, reste irrésolu. De nouveaux combats ont eu lieu vendredi, jour de la signature, à proximité de la ville.
Et si les rebelles décidaient de ne pas signer, jamais ? Alors ils deviendraient des « ennemis de la paix », comme l’ont déjà expliqué les médiateurs et donc, en théorie, des ennemis des forces internationales déployées au Mali. Un cas de figure que personne n’ose évoquer tant il va à l’encontre des efforts déployés, depuis presque d’un an, par la communauté internationale et par les autorités maliennes qui continuent d’appeler les groupes rebelles à signer à leur tour.