Soldats du MNLA à Kidal le 4 février 2013. REUTERS/Cheick Diouara
« Plusieurs dizaines de personnes » ont été interpellées, a revendiqué le MNLA (Mouvement national de libération de l'Azawad). Les enquêtes à leur sujet continuent.
« Les militaires maliens et les personnes liées aux services de renseignements maliens seront considérés comme des prisonniers, annonce un représentant du mouvement indépendantiste touareg. Ils sont détenus à la gendarmerie du MNLA de Kidal. Les autres seront libérés », assure cette source.
Par ailleurs, plusieurs témoignages font état du pillage de deux commerçants Songhaï, de peau noire, ce samedi, par des hommes du MNLA. « C’est faux, aucune boutique ni aucune maison n’a été pillée », affirme le MNLA, qui ajoute : « Nous n’allons pas remettre en cause notre légitimité avec ce type d’actes irresponsables ».
Le groupe armé rappelle qu’il entend éviter tout affrontement entre les populations et qu’il compte assurer la sécurité des personnes de teint noir. Reste que selon plusieurs témoignages, de Songhaï mais aussi de Touaregs noirs, nombreux sont ceux qui se sentent menacés et n’osent plus sortir de chez eux.
Des évènements qui ne vont pas aider à sortir de l’impasse les négociations en cours entre le MNLA et Bamako, sur la situation dans cette ville de Kidal.
Un Songhaï de Kidal témoigne
RFI a joint un doyen de la communauté songhaï. Il est caché avec ses proches, la peur au ventre, dans sa maison. Son témoignage :
« Depuis 6h30 du matin, des groupes du MNLA ont envahi tous les quartiers de Kidal, en ramassant toutes les peaux noires, en leur disant qu’ils soutiennent le gouvernement de Bamako, donc ils vont les enfermer tous et ils vont les rapatrier sur Gao. Cela fait depuis avant-hier, ils disent que les Noirs qui sont ici ne les soutiennent pas dans leur indépendance.
Donc, actuellement, tout le monde est caché dans les maisons. Ils sont même rentrés dans les maisons des gens pour les faire sortir de force. Il y a mon neveu qui a été arrêté, nous sommes plus d’une trentaine cachés dans une maison, par la grâce de Dieu, on ne nous a pas pris.
Parce qu’il y a quelqu’un qui est connu, un notable de Kidal, qui a envoyé des gens pour nous protéger. Ce sont des gens du MIA [Mouvement islamique de l’Azawad, ndlr] qui sont venus, armés jusqu’aux dents. Ils sont repartis, ils nous ont donné leur numéro de téléphone, au cas où nous pouvons les appeler, et ils viendront à notre secours.
Il faudra que l’armée française intervienne pour nous libérer de ce casse-tête, car vraiment, ça ne va pas ».
Le MNLA affirme avoir arrêté un capitaine de l'armée malienne
Au sein du MNLA, on dément toute exaction contre les communautés dites «noires». Joint par RFI, le porte-parole du mouvement, Mossa Ag Attaher, affirme que c'est l'arrestation d'un élément des services de renseignements de l'armée malienne à Kidal qui a entraîné la vague d'arrestations.
« Il n’y a pas un seul cas d’exaction. Le MNLA a tenu, depuis qu’on est entré à Kidal, à ce que les populations soient traitées à égalité. Il n’y a pas un seul bien qui soit touché, ni un commerce qui soit touché, c’est de l’intox, de la manipulation. Il y a eu des arrestations, suite à des informations concordantes, sur des cas d’infiltration d’agents maliens et de militaires maliens habillés en civil et qui arrivaient par vagues successives en transport en commun dans la ville de Kidal.
La preuve la plus palpable, c’est l’arrestation d’un capitaine de l’armée malienne habillé en civil. Il a confirmé qu’il y a en tout huit capitaines maliens qui sont dans la ville de Kidal et il y a plusieurs dizaines de personnes qui sont arrêtées, pour les identifier et retrouver les différents agents de la sécurité d’Etat malienne qui sont dans la ville de Kidal. Les personnes sur lesquelles il n’y aura pas de preuve d’appartenance aux services maliens seront relâchées ».
Bamako ne confirme pas l'arrestation d'un capitaine malien
Joint par RFI, Manga Dembélé, porte-parole du gouvernement, refuse de confirmer l'arrestation par le MNLA d'un capitaine de l'armée à Kidal. « Nous sommes un Etat, nous n’avons pas à ‘infiltrer’ sur notre propre territoire ! Ce genre de mots, nous ne les acceptons pas. Nous sommes un Etat, nous savons ce qui se passe sur l’ensemble du territoire. Le Mali s’engage à organiser les élections sur l’ensemble du territoire. Et ça se passera comme ça ! », a martelé Manga Dembélé au micro de RFI.
« Nous n’entrerons pas dans les appréciations de couleurs, au Mali. Mais le gouvernement réunira tous les éléments sur ce qui s’est passé à Kidal et les auteurs des exactions commises répondront de leurs actes », a insisté le porte-parole du gouvernement malien.
Source: RFI
« Les militaires maliens et les personnes liées aux services de renseignements maliens seront considérés comme des prisonniers, annonce un représentant du mouvement indépendantiste touareg. Ils sont détenus à la gendarmerie du MNLA de Kidal. Les autres seront libérés », assure cette source.
Par ailleurs, plusieurs témoignages font état du pillage de deux commerçants Songhaï, de peau noire, ce samedi, par des hommes du MNLA. « C’est faux, aucune boutique ni aucune maison n’a été pillée », affirme le MNLA, qui ajoute : « Nous n’allons pas remettre en cause notre légitimité avec ce type d’actes irresponsables ».
Le groupe armé rappelle qu’il entend éviter tout affrontement entre les populations et qu’il compte assurer la sécurité des personnes de teint noir. Reste que selon plusieurs témoignages, de Songhaï mais aussi de Touaregs noirs, nombreux sont ceux qui se sentent menacés et n’osent plus sortir de chez eux.
Des évènements qui ne vont pas aider à sortir de l’impasse les négociations en cours entre le MNLA et Bamako, sur la situation dans cette ville de Kidal.
Un Songhaï de Kidal témoigne
RFI a joint un doyen de la communauté songhaï. Il est caché avec ses proches, la peur au ventre, dans sa maison. Son témoignage :
« Depuis 6h30 du matin, des groupes du MNLA ont envahi tous les quartiers de Kidal, en ramassant toutes les peaux noires, en leur disant qu’ils soutiennent le gouvernement de Bamako, donc ils vont les enfermer tous et ils vont les rapatrier sur Gao. Cela fait depuis avant-hier, ils disent que les Noirs qui sont ici ne les soutiennent pas dans leur indépendance.
Donc, actuellement, tout le monde est caché dans les maisons. Ils sont même rentrés dans les maisons des gens pour les faire sortir de force. Il y a mon neveu qui a été arrêté, nous sommes plus d’une trentaine cachés dans une maison, par la grâce de Dieu, on ne nous a pas pris.
Parce qu’il y a quelqu’un qui est connu, un notable de Kidal, qui a envoyé des gens pour nous protéger. Ce sont des gens du MIA [Mouvement islamique de l’Azawad, ndlr] qui sont venus, armés jusqu’aux dents. Ils sont repartis, ils nous ont donné leur numéro de téléphone, au cas où nous pouvons les appeler, et ils viendront à notre secours.
Il faudra que l’armée française intervienne pour nous libérer de ce casse-tête, car vraiment, ça ne va pas ».
Le MNLA affirme avoir arrêté un capitaine de l'armée malienne
Au sein du MNLA, on dément toute exaction contre les communautés dites «noires». Joint par RFI, le porte-parole du mouvement, Mossa Ag Attaher, affirme que c'est l'arrestation d'un élément des services de renseignements de l'armée malienne à Kidal qui a entraîné la vague d'arrestations.
« Il n’y a pas un seul cas d’exaction. Le MNLA a tenu, depuis qu’on est entré à Kidal, à ce que les populations soient traitées à égalité. Il n’y a pas un seul bien qui soit touché, ni un commerce qui soit touché, c’est de l’intox, de la manipulation. Il y a eu des arrestations, suite à des informations concordantes, sur des cas d’infiltration d’agents maliens et de militaires maliens habillés en civil et qui arrivaient par vagues successives en transport en commun dans la ville de Kidal.
La preuve la plus palpable, c’est l’arrestation d’un capitaine de l’armée malienne habillé en civil. Il a confirmé qu’il y a en tout huit capitaines maliens qui sont dans la ville de Kidal et il y a plusieurs dizaines de personnes qui sont arrêtées, pour les identifier et retrouver les différents agents de la sécurité d’Etat malienne qui sont dans la ville de Kidal. Les personnes sur lesquelles il n’y aura pas de preuve d’appartenance aux services maliens seront relâchées ».
Bamako ne confirme pas l'arrestation d'un capitaine malien
Joint par RFI, Manga Dembélé, porte-parole du gouvernement, refuse de confirmer l'arrestation par le MNLA d'un capitaine de l'armée à Kidal. « Nous sommes un Etat, nous n’avons pas à ‘infiltrer’ sur notre propre territoire ! Ce genre de mots, nous ne les acceptons pas. Nous sommes un Etat, nous savons ce qui se passe sur l’ensemble du territoire. Le Mali s’engage à organiser les élections sur l’ensemble du territoire. Et ça se passera comme ça ! », a martelé Manga Dembélé au micro de RFI.
« Nous n’entrerons pas dans les appréciations de couleurs, au Mali. Mais le gouvernement réunira tous les éléments sur ce qui s’est passé à Kidal et les auteurs des exactions commises répondront de leurs actes », a insisté le porte-parole du gouvernement malien.
Source: RFI