Avec l’arrivée dans ses rangs de 5 nouveaux députés, le RPM réalise une bonne affaire. Désormais, il a 75 élus sur les 147 que compte l’Assemblée nationale, soit la majorité absolue des sièges.
Mais les députés qui ont rejoint le parti présidentiel changent pour la seconde fois de camp. Ils ont d’abord été membres d’un parti de l’opposition, les Forces alternatives pour le renouveau et l'émergence (Fare), puis membres d’un parti de la mouvance présidentielle, le parti Solidarité africaine pour la démocratie et l'indépendance (Sadi), et les voilà désormais membres du parti présidentiel. C’est vrai qu’il vaut mieux avoir affaire au bon Dieu qu’à ses saints. Mais cela s’appelle politiquement la « transhumance » : quitter son parti d’origine pour intégrer une autre formation.
C’est au moins la troisième fois à l’Assemblée nationale du Mali que des élus changent en plein jour d’étiquette. Dans d’autres pays de la sous-région, une loi exige que les députés voulant intégrer une autre formation, un autre groupe parlementaire, démissionnent préalablement. Au Mali, cette loi n’existe pas pour le moment.
Source : Rfi.fr