Des combattants touaregs du MNLA dans le nord du Mali. RFI/Moussa Kaka
Depuis hier, 17 heures, heure locale, les troupes de la Minusma sécurisent le quartier administratif où se trouvent le gouvernorat et les locaux de la radio nationale. Hier matin, les manifestants pro-MNLA, qui refusaient d'abandonner ce « symbole du pouvoir » ont été délogés par des combattants du mouvement. « Il faudra une semaine au moins pour sécuriser, remettre de l'ordre et permettre le retour du gouverneur », indique le ministre malien de la Réconciliation Cheick Oumar Diarra. L'évacuation des locaux a été complexe. Ce matin des femmes et des jeunes se sont rassemblés, des tentes ont été dressées en face du gouvernorat. « Il n'y a eu aucune destruction importante mais des documents administratifs anciens ont été brûlés et des chaises volées », raconte un responsable d'ONG. Les manifestants ont par la suite été délogés par des combattants du MNLA. « La colère des populations est légitime », affirme un cadre du mouvement. « Nous multiplions les concessions mais l'Etat malien ne bouge toujours pas. Nous avons expliqué aux gens qu'il fallait quitter les lieux, ce qu'ils ont fait ». →A (RE)LIRE : Mali : le MNLA évacue les locaux du gouvernorat et de la radio-télévision nationale à Kidal Deux cadres de la Minusma, le militaire Jean Bosco Kazura et le diplomate Abdulaye Bathily ont fait le déplacement de Bamako pour trouver une solution. « C'est positif que les engagements du MNLA soient tenus », nous indique Bert Koenders, le chef de la mission des Nations unies au Mali. « Les pourparlers inclusifs entre les mouvements du Nord et le Mali peuvent désormais être déclenchés ». En contrepartie de la remise du gouvernorat, les groupes armés du Nord demandent des discussions sur la sécurisation de Kidal. Quant à la radio, outil capital pour informer et passer des messages, le MNLA exige de pouvoir diffuser ses messages dès qu'il le souhaite. Pour Bert Koenders, le chef de la mission des Nations Unies au Mali, ces deux points sont essentiels et les deux parties doivent reprendre les discussions le plus rapidement possible. Source : Rfi.fr