Au Mali, le président du marché à bétail de Niamana, à Bamako, a été enlevé mercredi soir 23 octobre par des hommes en civil. Selon les informations de RFI, il est actuellement détenu par la Sécurité d'État. L'enlèvement de Boubou Cissé, figure emblématique et influente du secteur, survient dans un contexte de grève, déclenchée mardi par les commerçants des parcs à bions de RFI, il est actuellement détenu par la Sécurité d'État. L'enlèvement de Boubou Cissé, figure emblématique et influente du secteur, survient dans un contexte de grève, déclenchée mardi par les commerçants des parcs à bétail de Bamako. En cause, la décision des autorités de fermer ces marchés et de les relocaliser hors de la capitale.
Alors qu'il se rend à un rendez-vous mercredi soir, fixé après la tombée de la nuit et qui se révèlera être un guet-apens, des hommes en civil et en cagoule encerclent la voiture de Boubou Cissé. Son fils et le chauffeur pourront repartir, pas le président du marché à bétail de Niamana, le plus important de Bamako. Ses proches sont sans nouvelles depuis.
Des méthodes auxquelles les Maliens commencent à être habitués : « Bien sûr que c'est la Sécurité d'État, confirme une source sécuritaire malienne, et bien sûr que c'est lié à la grève. » Depuis mardi, les commerçants des marchés à bétail, ou garbals, de la capitale ont en effet cessé le travail.
Deux sites déjà fermés
Après les attaques jihadistes du Jnim à Bamako, le 17 septembre dernier, qui ont fait plus de 70 morts – bilan non officiel, les autorités de transition n'ayant jamais communiqué le nombre de victimes –, le gouvernorat du district a décidé de fermer les sept marchés à bétail de la capitale, « pour raisons d'ordre public ». Les forces maliennes estiment que les lieux sont infiltrés par les jihadistes.
Les garbals de Lafiabougou puis de Djelibougou ont déjà été fermés – celui de Lafiabougou a été déguerpi de force par la police, les commerçants de Djelibougou ont quitté leur marché d'eux-mêmes pour éviter les dégâts –, les cinq autres pas encore.
Relocaliser les marchés
De nombreux acteurs dénoncent une stigmatisation des Peuls, communauté majoritaire chez les éleveurs, et s'alarment des conséquences pour les milliers de familles (éleveurs, transporteurs, vendeurs, etc.) qui dépendent financièrement de ces marchés.
Surtout, les discussions entamées avec le ministère de l'Agriculture – qui n'a pas répondu aux sollicitations de RFI – pour identifier de nouveaux sites où relocaliser les parcs à bétail n'aboutissent pas : en périphérie de la capitale, moins accessibles pour les clients, sans infrastructures et moins sécurisés, ils ne conviennent pas aux commerçants qui se sont donc mis en grève mardi.
Un mouvement toujours en cours, mais auquel le président du garbal de Niamana, détenu dans un lieu secret en dehors de tout cadre légal, ne peut plus participer. Jeudi, selon un acteur de la filière, les commerçants des garbals ont décidé de maintenir leur grève jusqu'à la libération de Boubou Cissé et jusqu'à ce que le gouvernement de transition entende leurs revendications.
Alors qu'il se rend à un rendez-vous mercredi soir, fixé après la tombée de la nuit et qui se révèlera être un guet-apens, des hommes en civil et en cagoule encerclent la voiture de Boubou Cissé. Son fils et le chauffeur pourront repartir, pas le président du marché à bétail de Niamana, le plus important de Bamako. Ses proches sont sans nouvelles depuis.
Des méthodes auxquelles les Maliens commencent à être habitués : « Bien sûr que c'est la Sécurité d'État, confirme une source sécuritaire malienne, et bien sûr que c'est lié à la grève. » Depuis mardi, les commerçants des marchés à bétail, ou garbals, de la capitale ont en effet cessé le travail.
Deux sites déjà fermés
Après les attaques jihadistes du Jnim à Bamako, le 17 septembre dernier, qui ont fait plus de 70 morts – bilan non officiel, les autorités de transition n'ayant jamais communiqué le nombre de victimes –, le gouvernorat du district a décidé de fermer les sept marchés à bétail de la capitale, « pour raisons d'ordre public ». Les forces maliennes estiment que les lieux sont infiltrés par les jihadistes.
Les garbals de Lafiabougou puis de Djelibougou ont déjà été fermés – celui de Lafiabougou a été déguerpi de force par la police, les commerçants de Djelibougou ont quitté leur marché d'eux-mêmes pour éviter les dégâts –, les cinq autres pas encore.
Relocaliser les marchés
De nombreux acteurs dénoncent une stigmatisation des Peuls, communauté majoritaire chez les éleveurs, et s'alarment des conséquences pour les milliers de familles (éleveurs, transporteurs, vendeurs, etc.) qui dépendent financièrement de ces marchés.
Surtout, les discussions entamées avec le ministère de l'Agriculture – qui n'a pas répondu aux sollicitations de RFI – pour identifier de nouveaux sites où relocaliser les parcs à bétail n'aboutissent pas : en périphérie de la capitale, moins accessibles pour les clients, sans infrastructures et moins sécurisés, ils ne conviennent pas aux commerçants qui se sont donc mis en grève mardi.
Un mouvement toujours en cours, mais auquel le président du garbal de Niamana, détenu dans un lieu secret en dehors de tout cadre légal, ne peut plus participer. Jeudi, selon un acteur de la filière, les commerçants des garbals ont décidé de maintenir leur grève jusqu'à la libération de Boubou Cissé et jusqu'à ce que le gouvernement de transition entende leurs revendications.
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