Au-delà de l’impatience des autorités et de l’opinion publique malienne, l’organisation de l’élection présidentielle au mois de juillet rend urgent le règlement de la situation à Kidal.
Alors que les militaires maliens affluent depuis plusieurs semaines dans la ville de Gao et regardent vers Kidal, le ministre malien des Affaires étrangères, Tiéman Coulibaly, assure que le but des autorités n’est pas d’aller au combat, mais qu’elles n’hésiteront pas :
« L’objectif est politique et pourrait, le cas échéant, avoir une composante militaire. J’ai dit ici que l’objectif ultime était la paix. Et nous avons appelé le MNLA à accepter de désarmer. Maintenant, si de guerre lasse, nous n’obtenons pas satisfaction, il faudra recourir à des moyens que nous ne souhaitons pas pour que la situation de Kidal soit une situation normalisée. »
La création à Kidal d’un Haut conseil de l’Azawad, prônant l’intégrité territoriale du Mali et le pacifisme, est plutôt bien accueillie. Mais difficile de savoir quel rôle ce Haut conseil pourrait jouer dans d’éventuelles discussions avec l’État malien. « C’est positif, mais je voudrais simplement dire qu’il est temps d’arrêter tout cela. Ceux de nos compatriotes qui se sont prêtés à cette aventure criminelle doivent savoir qu’il est plus que temps d’arrêter. Ceux qui seront désarmés et qui reconnaîtront le Mali dans ses frontières seront des interlocuteurs pour le gouvernement du Mali », insiste Tiéman Coulibaly.
Interrogés sur le sujet, plusieurs membres du MNLA affirment ne pas être convaincus par la création du Haut conseil de l’Azawad, ni par la perspective de déposer les armes avant de négocier.
Source : Rfi.fr