Quelques jours après, le président malien par intérim Dioncounda Traoré s’envole pour Abidjan avec la bénédiction de la junte, qui commence à sentir la pression de la communauté internationale. Les sanctions planent, le siège de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCAO, basée à Dakar) menace d’appuyer sur le bouton électronique pour couper toute transaction financière. Localement, des chefs de partis comme Ibrahim Boubacar Keïta font passer des messages à la junte pour qu’elle renoue rapidement avec la médiation.
La pression est forte, très forte, mais la pression seule n’explique pas tout. D’après nos informations, le capitaine Sanogo et son numéro 2, le lieutenant Konaré, se sont entretenus et ils ont décidé de mettre le Mali au-dessus de tout. L’affaire était pliée, d'autant que la médiation a tout fait pour que la junte ne se sente pas humiliée.
Le capitaine Sanogo devient l’un des plus jeunes chefs d’État au monde. Ses camarades auront une place dans la structure chargée de la réforme au sein de l’armée.
Source: RFI