Photo du journaliste Boukary Daou.
En termes juridiques, la défense de Boukary Daou a « soulevé une exception, dans le cadre de l’article 61 du droit de la presse, pour absence de citation. » En termes plus courants, cela signifie que le journaliste était poursuivi, sans que l’on sache pour quel motif.
Exception de nullité
« Une citation, c’est un acte d’huissier que l’on remet au prévenu, et qui contient la qualification des faits pour lesquels il est poursuivi. Dans le cas d'espèce, Boukary n’a jamais été cité », détaille Me Camara, l’un des avocats de Boukary Daou.
« Boukary était poursuivi, mais il ne savait pas trop pourquoi. À la police, d’aucuns parlent de '"sédition". Mais il n’y a eu aucun acte juridique qui lui notifiait l’infraction pour laquelle il était poursuivi », affirme encore l’avocat.
Les avocats demandent donc l’abandon des poursuites, sans même entrer dans le fond de l’affaire. Celle-ci a mobilisé depuis plus d'un mois de nombreuses organisations maliennes, africaines et internationales de défense des droits des journalistes.
Atteintes aux droits du journaliste
« Nous n’essayons pas d’utiliser des artifices de procédures pour éluder le fond du dossier », insiste Me Camara. Mais pour lui, « l’irrégularité commise est tellement manifeste, tellement grave », que l’exception de nullité de la procédure s’imposait. « Ces procédures sont mises en place pour assurer la garantie des droits des personnes poursuivies », rappelle l’avocat.
Boukary Daou avait été interpelé puis détenu pendant 8 jours, hors de toute procédure légale, par les services de renseignements maliens. Il a ensuite passé vingt jours en prison, avant d’être placé en liberté provisoire, au début du mois. Il lui faudra encore attendre une semaine avant de connaître la décision de la justice malienne.
Source : Rfi.fr
Exception de nullité
« Une citation, c’est un acte d’huissier que l’on remet au prévenu, et qui contient la qualification des faits pour lesquels il est poursuivi. Dans le cas d'espèce, Boukary n’a jamais été cité », détaille Me Camara, l’un des avocats de Boukary Daou.
« Boukary était poursuivi, mais il ne savait pas trop pourquoi. À la police, d’aucuns parlent de '"sédition". Mais il n’y a eu aucun acte juridique qui lui notifiait l’infraction pour laquelle il était poursuivi », affirme encore l’avocat.
Les avocats demandent donc l’abandon des poursuites, sans même entrer dans le fond de l’affaire. Celle-ci a mobilisé depuis plus d'un mois de nombreuses organisations maliennes, africaines et internationales de défense des droits des journalistes.
Atteintes aux droits du journaliste
« Nous n’essayons pas d’utiliser des artifices de procédures pour éluder le fond du dossier », insiste Me Camara. Mais pour lui, « l’irrégularité commise est tellement manifeste, tellement grave », que l’exception de nullité de la procédure s’imposait. « Ces procédures sont mises en place pour assurer la garantie des droits des personnes poursuivies », rappelle l’avocat.
Boukary Daou avait été interpelé puis détenu pendant 8 jours, hors de toute procédure légale, par les services de renseignements maliens. Il a ensuite passé vingt jours en prison, avant d’être placé en liberté provisoire, au début du mois. Il lui faudra encore attendre une semaine avant de connaître la décision de la justice malienne.
Source : Rfi.fr