« On a trouvé que ce n’était pas amical, car la Russie ne nous avait même pas prévenu », explique le ministre malien des Affaires étrangères, Zahabi Ould Sidi Mohamed. L’ambassadeur russe a donc été sommé de s’expliquer, dans un entretien à l’issue duquel le ministre malien s’est dit « rassuré » par un discours « sans ambiguïté ». L’ambassadeur russe n’a pas souhaité s’exprimer sur cet entretien, mais, dans un communiqué, Moscou a en effet affirmé son attachement à « l’intégrité territoriale du Mali » et sa disponibilité pour faciliter les discussions entre le gouvernement national et les rebelles touaregs.
Vendredi dernier, une délégation du MNLA s’était rendue à Moscou. Le secrétaire général du mouvement, Bilal Ag Acherif, y avait « porté le message du peuple de l’Azawad », évoqué sa « souffrance » et présenté les causes du conflit qui l’opposent à l’Etat malien. Contrairement à la Crimée, l’Azawad n’est donc pas près d’être reconnue par Moscou comme un Etat indépendant, et encore moins de rejoindre la Fédération de Russie...
Source : Rfi.fr