Le risque n'est pas nouveau et la capitale malienne a déjà été frappée par un attentat en mars dernier. Mais les récentes attaques dans le sud du pays et l'arrestation d'un émissaire d'Iyad Ag Ghaly, chef du groupe Ansar Dine, dans le centre du pays, suscitent des craintes nouvelles.
« On sera toujours inquiets. Ils peuvent frapper en plein cœur de Bamako à tout moment et on ne sait pas vraiment qui est un terroriste ou pas aujourd'hui, souligne cet habitant de Bamako. On se sent toujours menacés. Ces gens peuvent se trouver au sud comme au nord, on ne sait pas avec qui ils collaborent maintenant. » « Le risque d’attentat nous inquiète, confirme un autre.C’est bien possible que Bamako soit un futur théâtre d’attentat des jihadistes. »
« Subir une attaque, c’est possible, admet, fataliste, un autre Malien. Mais avec les islamistes partout dans le monde maintenant, ça ne change rien. Je travaille normalement, je m’adonne à mes activités, ça ne change rien. »
Cependant, le fait que les forces de sécurité maliennes aient arrêté un suspect, puis plusieurs présumés complices, est de nature à donner confiance. « Même s’ils n’ont pas de moyens, avec le peu de moyens qu’ils ont, ils sont en train de se dévouer au devoir de la nation. » « Bien sûr nous sommes confiants, c’est un très bon signe. Ils auront des informations à travers ces cibles-là par rapport aux autres acteurs qui sont avec eux. Nous savons que ces jihadistes ce sont des cellules. Donc à travers un, on peut découvrir les autres cellules », se félicite-t-on.
Les enquêtes se poursuivent, à Bamako mais également dans la région de Sikasso.