Ils sont Français, Anglais, Allemands, Espagnols, habitants de longue date dans le nord du Mali,ou touristes en perdition. Au total, on estime leur nombre à une quinzaine, tous ont été exfiltrés au début du mois d'avril.
Certains vivaient à Tombouctou. Selon un Malien qui a participé de près à l'exfiltration, « à l'annonce de la présence d'éléments d'al-Qaïda au Maghreb dans la ville, ils se sont cachés, traumatisés par l'éventualité d'un enlèvement». Dans une interview à la presse anglaise, la ressortissante britannique, a témoigné : « Al-Qaïda était à notre recherche, le MNLA nous a cachés avant de nous amener à la frontière».
D'après le chercheur français Mathieu Guidère, cette exfiltration préparée par les services occidentaux a bien été facilitée par le MNLA, le Mouvement national de libération de l'Azawad. Le MNLA confirme : « Nous avons collaboré car nous ne voulions pas que des étrangers soient à nouveau victimes d'enlèvements dans cette région que nous voulons sécuriser », affirme Baye Ag Diknan,
Un couple britannique, un Français, un Espagnol et une Allemande ont ainsi pu quitter discrètement Tombouctou pour rejoindre la frontière mauritanienne où ils ont été pris en charge par les autorités mauritaniennes.
A Gao, après l'enlèvement de sept Algériens au consulat d'Algérie, un autre diplomate algérien et sa famille ont pu être rapatriés vers l'Algérie, ainsi qu'une Française qui vivait dans la région depuis des décennies.
Selon une source malienne, plusieurs humanitaires, y compris des Africains ont également été exfiltrés de Gao vers le Niger: Car selon cette même source, pour Aqmi, les ONG internationales sont assimilées à l'Occident.
Le cas d'une Allemande exfiltée
Steffi Lem se définit comme une amoureuse du désert. Cette jeune Allemande raconte être arrivée à Tombouctou en janvier pour assister au festival Essakane. Quand en février les premières rumeurs d'attaque circulent en ville, elle part pour Bamako puis revient à Tombouctou. Début avril, finalement la ville est conquise et très vite la présence de membres d'Aqmi est signalée.
«On m'a dit qu'ils avaient des espions en ville, raconte-t-elle. On m'a alors demandé de garder le silence car quelqu'un aurait pu m'entendre si je parlais dans ma chambre. Pour ma sécurité, je suis restée cachée pendant une semaine. Je ne sortais pas, je ne voyais pas la lumière du jour. La famille chez qui j'habitais m'apportait à manger et tout ce dont j'avais besoin. Personne n'est donc venu me chercher ».
Grâce à un ami touareg, dit- elle, un membre du MNLA vient finalement la récupérer le samedi 7 avril. Commence alors l'opération d'exfiltration :
« Ils ont mis de l'indigo sur ma peau pour que j'aie l'air moins blanche. On m'a habillée avec des vêtements traditionnels. On m'a noirci les cheveux, mis des lunettes de soleil et puis nous sommes partis dans le désert. Je ne savais pas où nous allions, combien de temps nous allions attendre. Nous sommes restés là pendant une heure puis nous sommes partis vers un autre endroit et puis quand ils se sont assuré que c'était sûr pour moi d'aller à l'aéroport, ils m'y ont emmenée. Je suis restée à l'aéroport de Tombouctou une nuit et le dimanche matin nous sommes partis avec deux véhicules dans le désert. Nous avons encore changé de voiture, nous sommes passés par Nianfounké, Léré et finalement nous sommes arrivés à la frontière mauritanienne où j'ai été remise aux autorités. Voilà, là c'était fini ».
Steffi Lem est depuis vendredi 13 avril à Nouakchott. Elle attend maintenant de rentrer en Allemagne, mais dit-elle, dès que la situation le permettra, elle reviendra à Tombouctou.
Source: RFI
Certains vivaient à Tombouctou. Selon un Malien qui a participé de près à l'exfiltration, « à l'annonce de la présence d'éléments d'al-Qaïda au Maghreb dans la ville, ils se sont cachés, traumatisés par l'éventualité d'un enlèvement». Dans une interview à la presse anglaise, la ressortissante britannique, a témoigné : « Al-Qaïda était à notre recherche, le MNLA nous a cachés avant de nous amener à la frontière».
D'après le chercheur français Mathieu Guidère, cette exfiltration préparée par les services occidentaux a bien été facilitée par le MNLA, le Mouvement national de libération de l'Azawad. Le MNLA confirme : « Nous avons collaboré car nous ne voulions pas que des étrangers soient à nouveau victimes d'enlèvements dans cette région que nous voulons sécuriser », affirme Baye Ag Diknan,
Un couple britannique, un Français, un Espagnol et une Allemande ont ainsi pu quitter discrètement Tombouctou pour rejoindre la frontière mauritanienne où ils ont été pris en charge par les autorités mauritaniennes.
A Gao, après l'enlèvement de sept Algériens au consulat d'Algérie, un autre diplomate algérien et sa famille ont pu être rapatriés vers l'Algérie, ainsi qu'une Française qui vivait dans la région depuis des décennies.
Selon une source malienne, plusieurs humanitaires, y compris des Africains ont également été exfiltrés de Gao vers le Niger: Car selon cette même source, pour Aqmi, les ONG internationales sont assimilées à l'Occident.
Le cas d'une Allemande exfiltée
Steffi Lem se définit comme une amoureuse du désert. Cette jeune Allemande raconte être arrivée à Tombouctou en janvier pour assister au festival Essakane. Quand en février les premières rumeurs d'attaque circulent en ville, elle part pour Bamako puis revient à Tombouctou. Début avril, finalement la ville est conquise et très vite la présence de membres d'Aqmi est signalée.
«On m'a dit qu'ils avaient des espions en ville, raconte-t-elle. On m'a alors demandé de garder le silence car quelqu'un aurait pu m'entendre si je parlais dans ma chambre. Pour ma sécurité, je suis restée cachée pendant une semaine. Je ne sortais pas, je ne voyais pas la lumière du jour. La famille chez qui j'habitais m'apportait à manger et tout ce dont j'avais besoin. Personne n'est donc venu me chercher ».
Grâce à un ami touareg, dit- elle, un membre du MNLA vient finalement la récupérer le samedi 7 avril. Commence alors l'opération d'exfiltration :
« Ils ont mis de l'indigo sur ma peau pour que j'aie l'air moins blanche. On m'a habillée avec des vêtements traditionnels. On m'a noirci les cheveux, mis des lunettes de soleil et puis nous sommes partis dans le désert. Je ne savais pas où nous allions, combien de temps nous allions attendre. Nous sommes restés là pendant une heure puis nous sommes partis vers un autre endroit et puis quand ils se sont assuré que c'était sûr pour moi d'aller à l'aéroport, ils m'y ont emmenée. Je suis restée à l'aéroport de Tombouctou une nuit et le dimanche matin nous sommes partis avec deux véhicules dans le désert. Nous avons encore changé de voiture, nous sommes passés par Nianfounké, Léré et finalement nous sommes arrivés à la frontière mauritanienne où j'ai été remise aux autorités. Voilà, là c'était fini ».
Steffi Lem est depuis vendredi 13 avril à Nouakchott. Elle attend maintenant de rentrer en Allemagne, mais dit-elle, dès que la situation le permettra, elle reviendra à Tombouctou.
Source: RFI