En tout état de cause, la cible n’a pas eu le temps de pousser un second souffle après les rafales que lui a envoyées son compagnon d’arme. La détonation, toujours selon nos sources, n’a pas manqué d’alerter d’autres éléments dans les environs, qui se sont aussitôt rassemblés pour cerner l’endroit. Quant au forfaitaire, il a trouvé momentanément refuge dans l’enceinte de la BNDA avant d’être délogé et abattu à son tour par les collègues qui, certainement sous l’effet de l’éthyle, n’ont pas pensé à recourir à la hiérarchie.
Son exécution sommaire n’a pas mis fin à la série macabre dont les échos ont retenti de façon beaucoup plus percutante dans le camp de Sévaré. Nos sources indiquent, en effet, que la mort des deux éléments y a provoqué un sanglant affrontement entre clans qui a occasionné trois (3) autres victimes tombées sous le coup des rafales aveugles, à la mitraillette.
Il faut dire que l’événement n’est qu’un épisode, parmi tant d’autres ,d’une certaine folie meurtrière qui s’est saisie de la caserne, depuis que les troupes maliennes, de retour du feu septentrional, y ont convergé. De nombreux témoins du voisinage affirment qu’il se passe rarement de jour sans affrontements qui se concluent souvent avec des pertes d’éléments pour l’armée.
Pendant que assaillants sont positionnés à quelques kilomètres de la ville et menacent constamment d’avancer, les unités désarticulées de l’armée malienne sont plutôt préoccupées à rançonner les populations, qui arrivent massivement des zones occupés par l’ennemi pour fuir les abus et exactions islamistes.
Source : Aurore