La prise de Kidal par l’armée malienne et ses supplétifs russes de Wagner est un succès incontestable pour les autorités maliennes de transition, qui pose une question immédiate : et maintenant ?
Sur le plan militaire, c’est la force de frappe aérienne - drones, avions de chasse - qui a fait la différence. Les Fama sont entrés à Kidal sans combattre. Après plusieurs jours de pilonnage intensif, le CSP a été contraint d’abandonner ses positions et son fief. Mais pas son combat. Les rebelles n’ont pas déposé les armes et promettent une « nouvelle étape » de leur lutte. Maintenant qu’elle en a pris le contrôle, l’armée malienne devra tenir Kidal, dans une nouvelle ère de guérilla et d’attaques ponctuelles, et dans un environnement globalement hostile.
D’autant que les moyens engagés depuis un mois et demi pour la prise de Kidal sont énormes: outre les moyens aériens, plus d’une centaine de véhicules chargés d’hommes et d’armes étaient partis de Gao début octobre. Conserver ce niveau de mobilisation, c’est aussi prendre le risque de diminuer la présence militaire sur le reste du territoire, notamment au Centre, où la menace jihadiste n’a pas faibli.
Le succès de Bamako est aussi symbolique : Kidal est le berceau de toutes les rebellions indépendantistes qui ont marqué l’histoire du Mali depuis des décennies. Si la victoire du jour des Fama est donc une grande source de satisfaction pour beaucoup de Maliens, elle met à terre huit années de laborieuse tentative d’application de l’accord de paix de 2015, et risque de réveiller une revendication séparatiste à laquelle cet accord devait justement mettre un terme définitif.
Se pose donc à présent également la question de l’offre politique que Bamako souhaitera proposer pour ramener durablement la paix dans le pays.
Sur le plan militaire, c’est la force de frappe aérienne - drones, avions de chasse - qui a fait la différence. Les Fama sont entrés à Kidal sans combattre. Après plusieurs jours de pilonnage intensif, le CSP a été contraint d’abandonner ses positions et son fief. Mais pas son combat. Les rebelles n’ont pas déposé les armes et promettent une « nouvelle étape » de leur lutte. Maintenant qu’elle en a pris le contrôle, l’armée malienne devra tenir Kidal, dans une nouvelle ère de guérilla et d’attaques ponctuelles, et dans un environnement globalement hostile.
D’autant que les moyens engagés depuis un mois et demi pour la prise de Kidal sont énormes: outre les moyens aériens, plus d’une centaine de véhicules chargés d’hommes et d’armes étaient partis de Gao début octobre. Conserver ce niveau de mobilisation, c’est aussi prendre le risque de diminuer la présence militaire sur le reste du territoire, notamment au Centre, où la menace jihadiste n’a pas faibli.
Le succès de Bamako est aussi symbolique : Kidal est le berceau de toutes les rebellions indépendantistes qui ont marqué l’histoire du Mali depuis des décennies. Si la victoire du jour des Fama est donc une grande source de satisfaction pour beaucoup de Maliens, elle met à terre huit années de laborieuse tentative d’application de l’accord de paix de 2015, et risque de réveiller une revendication séparatiste à laquelle cet accord devait justement mettre un terme définitif.
Se pose donc à présent également la question de l’offre politique que Bamako souhaitera proposer pour ramener durablement la paix dans le pays.